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Le seuil des 300 000 rapatriés burundais a été franchi

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Le seuil des 300 000 rapatriés burundais a été franchi

L'UNHCR franchit deux seuils importants dans la recherche de solutions durables pour les réfugiés burundais en Tanzanie : les chiffres du rapatriement assisté atteignent les 300 000, alors que le nombre de réfugiés dans les camps passe au-dessous de 200 000.
1 Avril 2008 Egalement disponible ici :
L'UNHCR aide des réfugiés burundais à rentrer chez eux.

DAR ES SALAAM, Tanzanie, 1er avril (UNHCR) - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a franchi deux seuils importants dans la recherche de solutions durables pour les réfugiés burundais en Tanzanie : les chiffres du rapatriement assisté atteignent les 300 000, alors que le nombre de réfugiés dans les camps passe au-dessous de 200 000 pour la première fois en 15 ans.

L'opération de rapatriement volontaire de l'UNHCR pour les réfugiés burundais présents dans les camps tanzaniens, qui a commencé en 2002, a franchi le seuil des 300 000 rapatriés en mars. De plus, des dizaines de milliers de réfugiés burundais sont rentrés par leurs propres moyens, apportant le nombre total de rapatriés vers le Burundi à 389 000.

Le cap des 300 000 est significatif dans les efforts de l'UNHCR pour trouver des solutions durables pour les situations de réfugiés prolongées sur le continent africain. Il a aidé le mois dernier à réduire le nombre de réfugiés restant dans les camps du nord-est au-dessous du seuil des 200 000.

« Il est remarquable que le nombre soit tombé aussi significativement en quelques années. Il y a seulement 14 mois, l'UNHCR a franchi un seuil au-dessous de 300 000 pour la population des camps au nord-ouest de la Tanzanie », a indiqué Yacoub El Hillo, le délégué de l'UNHCR en Tanzanie.

Au plus fort de la crise burundaise, qui a commencé au début des années 90, près d'un demi-million de personnes ont fui les violences dans leur pays et ont trouvé abri en Tanzanie voisine.

Les opérations de rapatriement depuis les camps en Tanzanie continuent à un rythme régulier et plusieurs initiatives ont aidé les rapatriés à recommencer leur vie après leur retour chez eux. L'UNHCR a mis en place la distribution d'allocations en espèces pour les rapatriés fin juillet. En août, l'agence, conjointement avec le Programme alimentaire mondial, a augmenté les rations alimentaires pour les rapatriés, de trois à six mois.

Dans la mesure où la population de réfugiés vivant dans des camps ne cesse de diminuer, l'UNHCR va consolider, avec les autorités tanzaniennes, les camps de réfugiés existants. En 2007, le nombre des camps a diminué de onze à cinq, et cette diminution devrait continuer cette année. Actuellement, quelque 102 000 réfugiés burundais et 96 000 réfugiés congolais vivent toujours dans cinq camps au nord-ouest de la Tanzanie.

L'UNHCR prévoit d'intensifier ses efforts conjointement avec les autres agences des Nations Unies cette année pour assurer une transition en douceur de l'assistance humanitaire vers le développement durable au nord-ouest de la Tanzanie. Le programme conjoint, dont bénéficient également les communautés locales, se concentrera sur des secteurs comme les activités génératrices de revenus, l'énergie, l'environnement et les services sociaux. Il fait partie d'une initiative intitulée « Delivering as One » mise en place dans le cadre de la réforme des Nations Unies. La Tanzanie est l'un des huit pays où cette réforme est mise en oeuvre.

« La solution, pour la grande majorité des réfugiés hébergés dans des camps, c'est le rapatriement volontaire », a indiqué Yacoub El Hillo. Il a ajouté que le temps était venu pour les réfugiés burundais de penser sérieusement à rentrer maintenant que les conditions se sont améliorées dans les régions de retour.

L'UNHCR a commencé le rapatriement vers le Burundi et la République démocratique du Congo (RDC) respectivement en 2002 et 2005. En janvier, l'UNHCR a franchi le seuil des 50 000 rapatriés congolais vers la RDC depuis la Tanzanie dans le cadre de l'opération de rapatriement débutée en 2005. Les rapatriés vers les deux pays reçoivent des kits d'assistance à leur retour.

En plus des réfugiés qui vivent encore dans des camps, l'UNHCR, la Tanzanie et la communauté internationale recherchent des solutions globales pour les 218 000 réfugiés burundais qui ont fui leur pays en 1972 et qui vivent dans trois camps en subvenant à leurs besoins, ainsi que pour les 2 000 Somaliens bantous vivant dans le camp de Chogo dans la région de Tanga.

Lors de sa mission en Tanzanie le mois dernier, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres a lancé un appel d'urgence la communauté internationale afin d'aider le Gouvernement tanzanien dans ses efforts pour trouver des solutions durables et globales pour les réfugiés.

Par Eveline Wolfcarius à Dar es Salaam, Tanzanie