Le HCR préconise vivement une approche humaine sur l'île de Manus
Déclarant qu’il est « grand temps » de mettre fin à la souffrance humaine, le haut responsable du HCR pour la protection internationale réitère les préoccupations de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés relatives à la fermeture prévue du « centre de traitement régional des demandes d’asile » sur l’île de Manus.
« Nous faisons appel aux deux gouvernements – Australie et Nouvelle-Zélande – pour qu’ils fassent preuve de retenue, évitent le recours à la violence et trouvent les voies et les mesures permettant de régler les tensions actuelles pacifiquement », a déclaré Volker Türk, Haut Commissaire assistant du HCR en charge de la protection internationale, lors d’une conférence de presse tenue au Palais des Nations à Genève.
« La fin abrupte des services et la fermeture du centre régional de traitement des demandes d’asile doivent prendre en compte les individus qui vivent dans ce centre de traitement régional des demandes d’asile depuis des années dans un état très vulnérable – avec peu d’espoir en vue et nous exhortons donc les deux gouvernements à faire tout leur possible pour régler cette situation paisiblement et trouver de toute urgence des solutions pour ces personnes les plus vulnérables. Nous nous nous sommes rendus à l’île de Manus à plusieurs reprises ces dernières années et nous avons fait état des conditions déplorables qui perdurent dans ces centres. Il est vraiment grand temps de mettre fin à cette souffrance humaine totalement inacceptable », a-t-il précisé.
Dans une déclaration récente, Le HCR mentionne que le gouvernement de Papouasie-Nouvelle-Guinée, et notamment son Autorité du service de l’immigration et de la citoyenneté, met en œuvre des efforts louables depuis quatre ans pour fournir des soins et protéger les réfugiés dans des circonstances difficiles. Le HCR préconise vivement une approche humaine dès maintenant dans une situation de plus en plus complexe.