Le HCR commence les entretiens avec les Soudanais détenus au Caire
Le HCR commence les entretiens avec les Soudanais détenus au Caire
LE CAIRE, 5 janvier (UNHCR) - Le personnel de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés a commencé les entretiens avec plus de 600 Soudanais, qui se trouvent dans trois centres de détention des faubourgs du Caire depuis la semaine dernière.
Les Soudanais ont été mis en détention par la police après un sit-in de protestation de trois mois dans un parc du Caire, qui s'est terminé tragiquement vendredi dernier par une confrontation au cours de laquelle plusieurs personnes ont été tuées ou blessées.
Les autorités égyptiennes, qui ont annoncé leur intention de reconduire à la frontière certains de ces Soudanais, ont donné trois jours à l'UNHCR pour déterminer le statut juridique des détenus et leur éventuel besoin d'une protection internationale.
Un total de 22 employés de l'UNHCR, répartis en trois équipes, a commencé ce travail à 10H du matin jeudi dans trois centres de détention des faubourgs du Caire. L'une des personnes de l'équipe, Astrid van Genderen Stort, a expliqué que le personnel de l'UNHCR continuerait ces entretiens tard dans la soirée.
Des renforts en personnel de l'UNHCR sont partis du siège à Genève pour le Caire pour participer au déroulement des entretiens et apporter son soutien au travail de notre bureau sur place.
« C'est un développement positif », a dit Ekber Menemencioglu, directeur du Bureau régional de l'UNHCR, responsable pour le Moyen Orient. « Nous allons faire tout notre possible pour que ces entretiens soient achevés le plus rapidement possible afin d'assurer une protection à toute personne en ayant besoin. »
Plus tôt dans la semaine, les autorités ont libéré la plupart des Soudanais qui avaient été mis en détention et munis de documents de l'UNHCR les identifiant soit comme réfugié soit comme demandeur d'asile. L'UNHCR et ses partenaires leur ont fourni une assistance dans différents endroits du Caire, notamment une église dans le quartier de Sakakini où une clinique a été installée ce week-end pour soigner les blessés. L'UNHCR a également livré des fournitures médicales à la clinique, ainsi que 1 160 couvertures. Plus de 580 patients ont été vus par l'équipe médicale à Sakakini depuis la nuit du 31 décembre. Des cas de fracture, de choc et de traumatisme ont été aiguillés vers l'hôpital italien du Caire.
L'UNHCR a également mis en place un projet mercredi pour fournir une allocation versée en une fois pour l'hébergement d'urgence à toutes les familles sans abri qui ont participé à la manifestation. Ces allocations sont distribuées avec l'assistance de l'ONG Caritas dans quatre succursales d'une banque locale.
L'UNHCR a également identifié d'autres cas vulnérables et a commencé jeudi à distribuer des rations alimentaires avec du lait, du sucre, du riz, des lentilles, de l'huile de cuisine et d'autres produits. L'agence pour les réfugiés travaille également sur la réunion des familles qui ont pu être séparées.