L'autorisation d'accès du HCR auprès des demandeurs d'asile se fait toujours attendre au Maroc
L'autorisation d'accès du HCR auprès des demandeurs d'asile se fait toujours attendre au Maroc
GENEVE, 19 octobre (UNHCR) - Une équipe d'experts de l'UNHCR envoyée au Maroc le 11 octobre attend toujours l'autorisation du gouvernement pour pouvoir rendre visite à plusieurs personnes relevant de la compétence de l'UNHCR qui se trouveraient en état d'arrestation dans plusieurs endroits du pays.
Même s'il est difficile d'obtenir des chiffres précis, l'agence a la preuve que des dizaines de ressortissants de l'Afrique subsaharienne possédant des papiers d'identité délivrés par l'UNHCR ont été arrêtés par les autorités marocaines, et sont victimes des mesures de répression à l'encontre des immigrants clandestins, a dit Ekber Menemencioglu, directeur pour l'UNHCR du bureau de l'Asie centrale, Asie du Sud-Ouest, Afrique du Nord et Moyen-Orient.
« L'UNHCR réitère que ces personnes relevant de son mandat ne doivent pas être refoulées - c'est-à-dire renvoyées de force vers un pays où elles risqueraient de se trouver en situation de danger - et nous avons demandé, à plusieurs reprises, de pouvoir se rendre auprès d'elles, en vain jusqu'à maintenant », a ajouté E. Menemencioglu.
Il a noté que l'équipe a pu, néanmoins, s'entretenir avec les personnes qui trouvent le moyen de se rendre au bureau de l'UNHCR à Rabat.
L'UNHCR reconnaît que tous les gouvernements ont le droit légitime de gérer toute migration irrégulière, mais souligne que souvent, cachées dans ces flux, il y a des personnes fuyant des persécutions et la violence qui méritent d'avoir accès à une procédure d'asile en bonne et due forme, a dit E. Menemencioglu. Il a ajouté que l'UNHCR insiste auprès des autorités marocaines pour le respect des principes internationaux de protection, tout particulièrement en ce qui concerne le refoulement, et pour un traitement humain de toute personne.
En complément du Maroc, l'UNHCR a dépêché des missions, au cours des trois dernières semaines, vers les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, ainsi qu'aux îles Canaries. Le Haut Commissaire António Guterres a aussi convenu d'une réunion avec le Groupe des migrations de Genève, composé des chefs de six organisations internationales.