Des équipes mobiles d'aide psychosociale pour les réfugiés au Népal sur leur avenir
Des équipes mobiles d'aide psychosociale pour les réfugiés au Népal sur leur avenir
Damak, Népal, 16 août (HCR) - Prem Bahadur, âgé de 35 ans, espère être réinstallé car il sait maintenant qu'il y a de meilleurs services pour les malvoyants dans les pays de réinstallation. Krishna Bahadur, son père âgé de 60 ans, pourrait avoir des problèmes à vivre dans un nouveau pays à cause de son handicap et il espère qu'un jour, il pourra rentrer au Bhoutan avec sa famille.
Malgré la réinstallation de plus de 69 000 réfugiés du Bhoutan depuis les camps de l'est du Népal, il y a toujours des personnes comme Prem Bahadur et des familles qui se trouvent face à un dilemme : elles n'arrivent pas à se décider entre choisir la réinstallation vers un autre pays ou attendre dans les camps dans l'espoir de pouvoir rentrer un jour au Bhoutan.
Le HCR a établi des équipes mobiles d'aide psychosociale dans les camps pour aider les familles à résoudre ces dilemmes, en leur fournissant une information ciblée et détaillée sur les solutions « durables ». Ce projet, qui avait commencé avec une action pilote en 2011, est désormais une activité régulière.
« Alors que la population du camp continue à décroître du fait des départs à grande échelle pour des pays de réinstallation, il y a toujours de nombreux particuliers au sein des familles qui ont des points de vue différents sur leur avenir. Cela rend difficile d'arriver à une décision consensuelle au sein de la famille », a indiqué Michael Wells, employé du HCR en charge de la réinstallation au bureau auxiliaire du HCR à Damak.
« Il est très important que la décision finale pour exprimer son intérêt sur la réinstallation soit acceptée par tous les membres de la famille. Ce processus pour arriver à un consensus encourage l'unité familiale pour les familles qui choisissent la réinstallation et celles qui restent dans les camps. Cependant, si des adultes veulent choisir la réinstallation pour eux-mêmes, ils peuvent le faire sans conflit ou crainte après avoir bénéficié d'une aide psychosociale et que la décision soit convenue avec les autres membres de la famille », a ajouté Michael Wells.
Une équipe de deux employés du HCR, portant des tee-shirts et des casquettes oranges, se rendent auprès des particuliers et des familles jour après jour. Ils leur fournissent des réponses sur des questions diverses au sujet des solutions durables.
« L'interaction des réfugiés avec le système d'aide psychosociale par des équipes mobiles a été importante », a indiqué Jeevan Darnal, employé du HCR en charge des Solutions durables au bureau auxiliaire du HCR à Damak. Jeevan Darnal gère l'aide psychosociale aux handicapés. « Les réfugiés, et particulièrement ceux qui sont les plus vulnérables, se sentent mieux et posent davantage de questions qu'ils ne le feraient dans des sessions d'information en groupe. »
Depuis le début du programme de réinstallation dans des pays tiers à la fin 2007, le HCR a organisé des sessions régulières d'information et des discussions par groupes dans les camps. Des sessions spécifiques d'information ont également été organisées pour les personnes marginalisées et vulnérables.
L'organisation d'une aide supplémentaire à la décision avec les équipes mobiles d'aide psychosociale est un grand succès. « Elle a accru la prise de décision en commun et a réduit les tensions dans les familles. Cette approche, qui reflète les besoins des réfugiés et répond à leurs intérêts, a intensifié notre accès aux réfugiés. Certains ont décidé de mettre fin à un projet de réinstallation. Cependant, sur les 11 000 personnes qui ont déjà bénéficié de cette aide, plus de 8 000 réfugiés ont exprimé un intérêt pour une réinstallation », a indiqué Michael Wells.
Sur le nombre initial de 108 000 réfugiés du Bhoutan, les 69 300 réfugiés qui ont déjà été réinstallés sont partis dans huit pays différents. Avec plus de la moitié de la population initiale qui a été réinstallée, les sept camps de réfugiés dans l'est du Népal ont été regroupés en deux camps, Sanischare et Beldangi. Dans ces deux camps, parmi les réfugiés restants dont le nombre s'élève à plus de 44 500, quelque 34 700 d'entre eux ont exprimé un intérêt pour la réinstallation.
Pukar Ghimire et Nini Gurung à Damak, Népal