Des Colombiens informés sur leurs droits, à leur arrivée en Equateur
Des Colombiens informés sur leurs droits, à leur arrivée en Equateur
TULCAN, Equateur, 26 mai (UNHCR) - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés, en coopération avec les autorités équatoriennes, a ouvert un centre d'information à un point important de passage frontière pour expliquer aux réfugiés et aux migrants colombiens leurs droits en Equateur.
Durant la cérémonie d'ouverture, jeudi, au Pont international Rumichaca reliant le sud-ouest de la Colombie au nord de l'Equateur sur l'autoroute panaméricaine, Pedro Velasco, le maire de Tulcán, une ville proche, a indiqué que le centre d'information permettrait à l'UNHCR et au gouvernement d'aider les Colombiens les plus nécessiteux.
« Des milliers de personnes traversent la frontière chaque année, fuyant le conflit interne en Colombie voisine. Nous voulons être les premiers à assurer un soutien et des conseils à ces victimes qui arrivent et qui ont besoin d'aide et de solidarité », a-t-il indiqué.
Ce pont est le point de passage frontière le plus important entre la province de Carchi en Equateur et le département de Nariño, une province instable située dans le nord de la Colombie. Chaque année, environ 150 000 personnes l'empruntent pour entrer en Equateur. Ce sont des migrants et des réfugiés qui fuient la violence et les persécutions en Colombie.
Nombre sont ceux, parmi ces derniers, qui ignorent qu'ils peuvent demander l'asile en Equateur. Le centre d'information leur fournira des informations sur leurs droits, y compris le dépôt d'une demande d'asile.
« Les principaux problèmes résident dans l'ignorance de l'existence même du système d'asile, dans la peur éprouvée par ces gens de faire des démarches ou encore dans la concentration de réfugiés dans des régions isolées où les services et l'information sont rares ou inexistants », a noté Marta Juarez, déléguée de l'UNHCR en Equateur. Elle a ajouté que seulement 16 000 Colombiens ont officiellement obtenu le statut de réfugié en Equateur, alors qu'environ 180 000 Colombiens y sont présents après avoir fui leur pays natal.
Marta Juarez a participé à l'inauguration du centre d'information, qui se situe dans d'anciens locaux des douanes équatoriennes. L'UNHCR fournira des dépliants et de l'équipement audiovisuel pour ce bureau, qui sera géré par deux employés municipaux formés à la législation internationale relative aux réfugiés et à des sujets connexes.
Plusieurs réfugiés colombiens étaient aussi présents lors de cette cérémonie dont José, qui habite à Tulcán depuis trois ans. « C'est une grande chance pour les gens qui arriveront désormais, car ils pourront connaître les différentes possibilités offertes par l'Equateur », a-t-il dit, ajoutant : « Ils pourront apprendre qu'il est possible de demander l'asile dans ce pays où j'ai trouvé la liberté et l'optimisme. »
Susana, qui est arrivée à Tulcán il y a un an et qui a, depuis, obtenu le statut de réfugiée, a accueilli favorablement elle aussi l'ouverture de ce centre, en disant qu'il aiderait d'autres personnes à être reconnues en tant que réfugiées. « Grâce au visa de réfugié et à la bienveillance du Gouvernement équatorien, mes deux enfants et moi savons que nous sommes en sécurité. »
Par Andrea Escalante et Xavier Orellana à Tulcán, Equateur