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Des centaines d'autres réfugiés fuient la République centrafricaine

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Des centaines d'autres réfugiés fuient la République centrafricaine

Des centaines de réfugiés fuyant les combats dans le nord de la République centrafricaine sont arrivés au Tchad, amenant le nombre total des nouveaux arrivants depuis juin à environ 11 000, a indiqué l'agence des Nations Unies pour les réfugiés mardi.
4 Octobre 2005 Egalement disponible ici :
Le camp d'Amboko, dans le sud du Tchad, accueille maintenant près de 24 000 réfugiés ayant fui la République centrafricaine. Il sert aussi de centre de transit pour les rapatriés tchadiens.

GENEVE, 4 octobre (UNHCR) - Des centaines de réfugiés fuyant les combats dans le nord de la République centrafricaine sont arrivés au Tchad, amenant le nombre total des nouveaux arrivants depuis juin à environ 11 000, a indiqué l'agence des Nations Unies pour les réfugiés mardi.

Une équipe de l'UNHCR, accompagnée par des représentants de l'organisme pour les réfugiés du gouvernement tchadien, la Commission nationale d'accueil et de réinsertion des réfugiés (CNAR), a visité un village sur la frontière tchadienne ce week-end et a découvert que plusieurs centaines de réfugiés de la République centrafricaine ont traversé la frontière ces derniers jours.

Lors de sa visite, la mission a estimé entre 150 à 200 les personnes se trouvant actuellement dans le village de Komba, a indiqué le porte-parole de l'UNHCR.

« Les autorités locales signalent cependant qu'un total de 467 personnes ont traversé la frontière la semaine dernière, après l'attaque de Markounda au nord de la République centrafricaine mardi dernier (27 septembre) », a ajouté Ron Redmond. « D'autres habitants de Markounda ont apparemment cherché refuge ailleurs dans le nord de la République centrafricaine. »

Markounda est située à 1,5 km seulement de la rivière Nana-Markounda, qui forme la frontière entre les deux pays dans cette région. Les réfugiés interrogés par l'UNHCR à Komba ont rapporté avoir traversé la rivière en canoë après le début des combats.

Jusqu'à présent, la population locale a fourni de la nourriture et un abri aux réfugiés. Une deuxième mission composée de personnel de l'UNHCR et de la CNAR est programmée pour se rendre à Komba aujourd'hui afin de vérifier s'il y a eu des nouvelles arrivées et d'évaluer à nouveau la situation.

« L'équipe va également effectuer d'autres entretiens avec les réfugiés pour savoir s'ils souhaitent demeurer dans la zone frontière en proie à des troubles ou bien s'ils préfèrent être transférés vers le camp d'Amboko », a dit Ron Redmond. « Quelques-uns des réfugiés venant d'arriver ont dit aux employés de l'UNHCR le week-end dernier qu'ils souhaitent retourner en République centrafricaine bientôt, car la saison des récoltes approche. »

Ce sont des hommes armés non identifiés et les forces militaires centrafricaines qui ont été impliqués dans l'attaque de Markounda. Markounda compte en temps normal une population de près de 15 000 habitants, mais l'insécurité permanente de ces trois dernières années a contraint la majorité des habitants à quitter cette ville. La plupart se sont rendus au sud du Tchad, où ils ont été accueillis en majorité dans le camp d'Amboko, à 6 km de la ville principale du sud du Tchad, Goré. Ce camp avait été ouvert en juin 2003 et accueille maintenant plus de 24 000 réfugiés centrafricains. Au moment de la récente attaque, environ 1 000 habitants vivaient toujours à Markounda.

L'UNHCR continuera le transfert d'un autre groupe de plus de 2 000 réfugiés centrafricains qui étaient bloqués fin août par les inondations dans la région de Bekan, au sud du Tchad. Jusqu'à maintenant, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés et ses partenaires locaux ont transféré 1 150 réfugiés appartenant à ce groupe vers le camp d'Amboko ; 500 autres personnes devraient l'être cette semaine. L'agence estime que cette opération de transfert sera finalisée mi-octobre. Les réfugiés de Bekan seront amenés plus tard vers un nouveau site à Gondje, à quelques km d'Amboko.

Au cours d'une troisième opération mise en place dans cette partie du sud du Tchad, l'UNHCR poursuit le rapatriement de quelque 1 500 Tchadiens depuis la République centrafricaine. Ce groupe de Tchadiens vivait en République centrafricaine depuis deux décennies et s'était bien intégré au sein de la population locale, devenant autosuffisants notamment grâce à la culture du coton. Mais l'insécurité permanente dans le nord de la République centrafricaine, qui s'est intensifiée depuis décembre 2004, les a poussés à demander de l'aide à l'UNHCR pour être rapatriés vers leur pays d'origine.

Le troisième convoi, transportant 417 autres personnes depuis la République centrafricaine, est arrivé dans le sud du Tchad samedi dernier. Après un arrêt à Amboko pendant quelques jours, les rapatriés seront transférés vers leurs villages d'origine. Ce dernier convoi porte à 976, le nombre total de Tchadiens rapatriés de République centrafricaine depuis mi-septembre. Son départ du camp de Boubou en République centrafricaine est prévu pour mercredi et il atteindra Amboko vendredi.

Bien que la plupart des Tchadiens soient rentrés chez eux, il reste toujours près de 14 000 réfugiés de diverses nationalités dans les camps et les zones urbaines en République centrafricaine. De l'autre côté de la frontière, entre 40 000 et 45 000 réfugiés de République centrafricaine vivent maintenant au sud du Tchad, incluant les 10 700 nouvelles arrivées depuis juin 2005.