Au nord-est du Kenya, l'armée de l'air américaine largue du matériel de secours du HCR pour les réfugiés
Au nord-est du Kenya, l'armée de l'air américaine largue du matériel de secours du HCR pour les réfugiés
DADAAB, Kenya, 11 décembre (UNHCR) - L'armée de l'air américaine a commencé le largage aérien d'urgence de plusieurs tonnes de biens de secours pour aider des milliers de réfugiés affectés par les inondations au nord-est du Kenya.
« Le cinquième largage aérien vient d'avoir lieu ce matin », a indiqué lundi Geoff Wordley, chargé principal pour les situations d'urgence de l'UNHCR, en ajoutant qu'une autre rotation d'un C-130 américain était attendue plus tard dans la journée. Il y a eu deux largages aériens samedi et deux dimanche au-dessus de Dadaab, dont les trois camps accueillent 160 000 réfugiés.
« Nous avons reçu des bâches en plastique, des moustiquaires et des tentes [légères] », a indiqué Geoff Wordley. Un total de 19 221 moustiquaires, 6 903 bâches en plastique et 157 tentes légères ont été largués lors des cinq premiers vols.
L'avion cargo de l'armée de l'air américaine, basé à Djibouti, continuera à transférer du matériel depuis Nairobi vers Dadaab jusqu'à jeudi. Geoff Wordley a indiqué que l'UNHCR espérait ainsi acheminer 300 tonnes de matériel de secours vers Dadaab, incluant quelque 200 tonnes par largage aérien.
L'UNHCR a commencé une distribution générale de bâches en plastique dimanche dans la zone gravement affectée du camp d'Ifo, où les inondations ont déplacé quelque 14 000 réfugiés sur un total de 53 000. Plus de 2 000 bâches en plastique, qui seront utilisées pour construire des abris, ont été distribuées.
Geoff Wordley a indiqué que les moustiquaires étaient nécessaires car il y a « un problème avec le paludisme accru dans les camps ». Des stocks de tentes légères sont en train d'être constitués, en prévision de l'augmentation attendue du nombre de Somaliens fuyant le conflit dans leur pays en proie à des troubles après la fin de la saison des pluies. La plupart des réfugiés accueillis ici sont somaliens.
Pendant ce temps, l'UNHCR continuera aussi le pont aérien acheminant du matériel vers Dadaab en utilisant de plus petits avions. Les largages aériens étaient nécessaires car la piste d'atterrissage de Dadaab ne peut pas supporter le tonnage plus important des C-130.
Des réserves de gasoil, en quantité suffisante pour une semaine, devaient être transportés par voie aérienne vers Dadaab lundi, selon Geoff Wordley. Le gasoil est l'un des besoins les plus urgents car il était nécessaire pour pomper l'eau des puits dans les camps.
L'agence pour les réfugiés a dû faire face à de sérieuses difficultés dans le transport du matériel de Nairobi à Dadaab, à cause des routes en mauvais état et du niveau élevé des eaux.
« Les largages aériens et les ponts aériens nécessitent une coordination très importante au niveau logistique et sécuritaire, sans parler du coût très élevé de ce type d'opération », a indiqué Nemia Temporal, responsable du bureau auxiliaire de l'UNHCR à Dadaab. « Nous avons dû effectuer ce largage aérien en dernier recours pour sauver des vies et nous sommes reconnaissants aux donateurs et au Gouvernement américain d'avoir rendu cette opération possible », a-t-elle ajouté.
Geoff Wordley a indiqué que plus de 100 personnes sont mobilisées pour l'organisation de chaque largage, quelque 60 policiers pour faire sortir de la zone de largage les personnes et le bétail, et environ 40 travailleurs réfugiés pour récupérer et charger les fournitures afin de pouvoir les transporter vers les camps. L'avion arrive à faible altitude et largue les palettes transportant les fournitures sur le sol humide, ce qui amortit la chute.