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Le HCR renforce son assistance aux réfugiés et aux familles déplacées dans le nord de l'Éthiopie alors que la paix revient

Points de presse

Le HCR renforce son assistance aux réfugiés et aux familles déplacées dans le nord de l'Éthiopie alors que la paix revient

9 Décembre 2022
Le Représentant du HCR en Éthiopie, Mamadou Dian Balde (à gauche), s'entretient avec des réfugiés érythréens dans le camp d'Alemwach, dans la région d'Amhara en Éthiopie.

Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, accroît son assistance aux populations touchées par le conflit dans les régions du Tigré, de l'Afar et d'Amhara, au nord de l'Éthiopie.

Depuis la signature de l'accord de paix, nous avons constaté un changement majeur en ce qui concerne l'accès humanitaire et notre capacité à acheminer une aide essentielle dans la région du Tigré. À ce jour, le HCR a pu faire entrer 61 camions au Tigré, transportant 2400 tonnes d’articles de première nécessité, notamment des médicaments, des matériaux pour les abris, des couvertures et des articles ménagers, ainsi qu'un camion-citerne transportant 20 000 litres de carburant pour nous permettre d'acheminer l'aide aux personnes qui en ont le plus besoin.

Bien que les équipes du HCR soient restées au Tigré tout au long du conflit, opérant depuis Mekelle et Shire, le HCR a maintenant repris ses activités dans des sites secondaires comme Maichew, Adigrat et Abi Adi.

En collaboration avec le Service des réfugiés et des rapatriés du gouvernement éthiopien et nos partenaires, nous avons également pu venir en aide à plus de 7000 réfugiés érythréens qui étaient bloqués dans les camps de Mai Aini et d'Adi Harush dans l'ouest du Tigré. Ils ont été relocalisés sur le site récemment établi d'Alemwach, dans la région d'Amhara, où vivent désormais plus de 22 000 réfugiés et demandeurs d'asile érythréens. À Alemwach, les personnes bénéficient d'une assistance et de services essentiels. 

À Alemwach, un réfugié récemment relocalisé que j'ai rencontré il y a une semaine m'a dit qu'il était soulagé que ses enfants puissent enfin retourner à l'école, après plus de deux ans.

De même, dans la région de l'Afar, nous avons également appuyé la relocalisation volontaire de plus de 900 réfugiés érythréens depuis divers endroits, dont la capitale régionale Semera, vers le camp de Barahle, qui avait été pris dans les combats en janvier de cette année. Nous espérons pouvoir reprendre pleinement nos activités aux côtés du Service des réfugiés et des rapatriés et de nos partenaires d'ici peu.

Mais le fait de pouvoir vivre dans des conditions plus sûres et plus humaines ne constitue qu'une première étape en vue de la recherche de solutions durables en faveur des réfugiés qui ont été déracinés. Les conditions de vie des réfugiés érythréens au Tigré ont été épouvantables pendant la majeure partie du conflit. Ce dont ils ont besoin et ce qu'ils méritent dès à présent, c'est un soutien continu et bien coordonné de notre part à tous, afin qu'ils puissent reconstruire leur vie et subvenir à leurs besoins, dans l'attente de solutions durables.

Le HCR travaille également en étroite collaboration avec les autorités locales dans le nord du pays pour soutenir les Éthiopiens déplacés par le conflit.  Entre janvier et octobre 2022, nous avons aidé plus de 2,1 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays à rentrer chez elles, en leur fournissant divers services de protection, des abris et des articles ménagers. Nous avons également apporté conseil et soutien aux plus vulnérables, notamment aux enfants séparés de leur famille et aux autres personnes ayant des besoins spécifiques, ainsi qu'aux victimes de violences basées sur le genre. Plus de 50 000 personnes déplacées internes ont été assistées pour retourner de façon librement consentie dans leurs foyers dans les régions du Tigré, de l'Afar et d'Amhara.

Nous nous félicitons de ces récents progrès, mais il reste encore beaucoup à faire. Le HCR continue à plaider pour une amélioration significative des conditions de vie dans les régions concernées, y compris le rétablissement de services essentiels tels que les services bancaires et les télécommunications, afin que nous puissions y travailler de manière plus efficace. La récente reconnexion de Mekelle, la capitale du Tigré, au réseau électrique national et la reprise des services téléphoniques à Shire sont des signes encourageants.

Des vols plus fréquents vers le Tigré et les régions environnantes nous aideront, ainsi que nos partenaires, à atteindre les personnes les plus vulnérables afin de leur apporter l'aide, la protection et les solutions dont elles ont tant besoin.

Nous appelons la communauté internationale à maintenir son appui financier. L'acheminement d'une aide humanitaire indispensable étant désormais possible, nous devons obtenir les ressources nécessaires pour pouvoir la fournir.

 

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