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Vingt et un réfugiés sont portés disparus, ils se seraient noyés lors de la traversée d'une rivière au Soudan

Communiqués de presse

Vingt et un réfugiés sont portés disparus, ils se seraient noyés lors de la traversée d'une rivière au Soudan

24 Septembre 2008 Egalement disponible ici :

Le 24 septembre 2008

KHARTOUM - Vingt et un réfugiés seraient morts par noyade la nuit dernière après que leur bateau surchargé ait chaviré dans la rivière Atbara, près du camp de réfugiés de Shagarab, dans l'est du Soudan. Les corps n'ont pas encore été récupérés.

Des membres de l'administration locale, des fonctionnaires en charge de la sécurité, le HCR et son homologue du Gouvernement soudanais, COR, se sont immédiatement rendus sur les lieux. Selon des témoins, les réfugiés faisaient partie d'un groupe plus important de personnes tentant de traverser la rivière à bord de quatre embarcations à environ 1 heure 30 du matin. L'un des quatre bateaux, qui aurait dû transporter 15 passagers au maximum mais en comptait 26, a chaviré à environ 600-700 mètres de la rive. Quatre Erythréens ont survécu en rejoignant la rive à la nage, ainsi qu'une Somalienne qui s'était accrochée à un rondin flottant. Les survivants ont été transférés à la clinique du camp de Shagarab II.

Les cinq survivants portaient des cartes de réfugiés. Un homme qui a dit être arrivé dans le camp de Shagarab il y a trois semaines, voyageait en direction de Khartoum pour trouver du travail. Il s'est vu proposer, ainsi que plusieurs autres, de traverser la rivière et de rejoindre Khartoum par la route pour un montant de 200 SDG (l'équivalent de 100 dollars) par personne. Parmi les disparus figurent 11 familles érythréennes et somaliennes, parmi lesquelles huit femmes et au moins trois enfants, selon ce témoin. Deux passeurs supposés - également des réfugiés - sont maintenant détenus par la police. Dans l'intermédiaire, des dispositions ont été prises pour organiser un enterrement digne des corps, si et quand ils pourront être récupérés.

L'incident tragique de la nuit dernière met en lumière le sort des réfugiés dans l'est du Soudan et les risques inhérents à la traite d'êtres humains. La traversée en bateau avait pour but d'éviter les barrages routiers situés hors du camp. En effet, des arrêtés gouvernementaux stipulent que les réfugiés doivent rester dans les camps et y recevoir une assistance. Cependant, les conditions de vie difficiles et l'absence de toute perspective d'avenir forcent les réfugiés, y compris des femmes et des enfants, à entreprendre des voyages périlleux (la plupart du temps à la merci des passeurs) dans l'espoir d'arriver à Khartoum et en fin de compte de rejoindre l'Europe.

Le HCR estime que le nombre des réfugiés dans le sud du Soudan s'élève à environ 130 000. Ils sont originaires pour la plupart de l'Erythrée, de l'Ethiopie et de la Somalie. Près de 100 000 d'entre eux vivent dans 12 camps où ils reçoivent une aide internationale, alors qu'environ 40 000 autres se trouvent en milieux urbain ou rural.

Du fait de cette situation prolongée, des milliers de réfugiés érythréens vivent dans l'est du Soudan, pour certains depuis 40 ans, aux côtés de réfugiés éthiopiens et somaliens. Régulièrement, des réfugiés originaires de ces pays continuent à entrer au Soudan via plusieurs points d'entrée situés dans les Etats de Gedaref, de Kassala et de Red Sea.