Le HCR distribue de l'aide d'urgence aux victimes de la catastrophe au Sri Lanka
Le HCR distribue de l'aide d'urgence aux victimes de la catastrophe au Sri Lanka
Le 27 décembre 2004
Le bureau du HCR au Sri Lanka va utiliser ses stocks de secours d'urgence sur place pour distribuer une aide immédiate aux victimes du raz-de-marée dévastateur de dimanche, qui a causé la mort de milliers de personnes et laissé des milliers d'autres blessées ou sans logis.
« L'ampleur de ce désastre est telle et le choc est si grand que nous ne pouvons que nous joindre à la communauté internationale et dans la mesure du possible apporter une aide rapide aux populations en détresse touchées par ces énormes vagues » a déclaré le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Ruud Lubbers. « D'ordinaire nos stocks sont destinés aux populations déplacées mais en l'occurrence, l'urgence nous dicte d'aider les populations locales dans le besoin. »
Le HCR pourra donc fournir 18 000 bâches en plastique, 17 000 nattes en plastique, des cordes ainsi que des kits de survie - qui contiennent des nécessaires de cuisson, des jerrycans, des moustiquaires ainsi que des vêtements - pour 2 000 familles. Une organisation non gouvernementale hollandaise, Stichting Vluchteling, qui travaille en étroite collaboration avec le HCR sur les programmes pour les réfugiés, a aujourd'hui indiqué qu'elle couvrirait au moins 200 000 des 280 000 dollars auxquels est estimé le coût du stock de matériel, grâce à une vaste opération de collecte de fonds en faveur des victimes du désastre.
Lors d'une réunion de crise tenue lundi matin à Colombo avec le gouvernement et les autres agences des Nations Unies, il a été décidé que le HCR concentrerait ses efforts sur l'Est du pays, ancienne zone de combat où l'agence est implantée.
Le HCR dispose en tout de sept bureaux et travaille au Sri Lanka depuis près de vingt ans, apportant de l'aide aux populations déplacées par le conflit ainsi qu'aux réfugiés rentrés au pays.
Après des moments de doute, l'ensemble du personnel du HCR au Sri Lanka a pu être localisé et se trouve en bonne santé. Une employée travaillant dans la section des programmes a été légèrement blessée lorsque sa maison de Trincomalee, sur la côte est, a été submergée par le raz-de-marée. Elle a pu s'enfuir à la nage, tandis que sa maison se remplissait d'eau et de dizaines de poissons. Elle a ensuite évacué le bureau et réuni l'ensemble du personnel dans un hôtel local indemne.
L'étendue finale du désastre n'est pas encore connue, étant donné l'effondrement des réseaux de communication dans l'ensemble du pays. Peu d'informations transpercent sur la situation dans les zones reculées. Le HCR procurera le soutien humanitaire nécessaire, dans la mesure de ses capacités, jusqu'à l'arrivée de l'aide internationale. L'agence soutiendra aussi les efforts de l'équipe des Nations Unies pour aider le gouvernement à gérer la crise et s'impliquera dans la coordination d'urgence au niveau des districts.
Lundi matin, l'agence ne disposait que d'une information sur des réfugiés ou du personnel dans la région qui auraient pu être affectés par le raz-de-marée. Dans la région du Tamil Nadu en Inde, un groupe d'un millier de réfugiés du Sri Lanka ont été touchés par le raz-de-marée au camp de Keelputhupattu, sans qu'il y ait perte de vie. Les réfugiés ont trouvé abri dans une mission chrétienne à Pondichéry. Le HCR prévoit d'y envoyer une mission d'évaluation depuis Chennai, dès que possible.
On attend toujours également des nouvelles concernant le sort de quelque 80 réfugiés et demandeurs d'asile se trouvant sur les îles Andaman, en Inde.