Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés s'inquiète des possibles conséquences de la violence au Tchad sur les réfugiés
Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés s'inquiète des possibles conséquences de la violence au Tchad sur les réfugiés
Genève, jeudi 13 avril 2006
Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres a exprimé ses craintes concernant les violences au Tchad et leurs possibles conséquences sur la sécurité et le bien-être des quelque 200 000 réfugiés originaires de la région soudanaise du Darfour qui vivent dans les camps à l'est du pays.
« J'appelle de toute urgence toutes les parties impliquées dans ces turbulences politiques à respecter le caractère civil des camps de réfugiés et à laisser en paix les personnes ayant fui la terreur au Darfour », a-t-il déclaré.
Des combats étaient signalés ce jeudi entre les forces gouvernementales et rebelles dans la capitale N'Djamena. Des heurts étaient également rapportés à Adré, dans l'est du pays, près de certains des 12 camps de réfugiés. D'après les informations disponibles jeudi matin, la situation dans les camps restait calme.
L'UNHCR et ses partenaires ont commencé à réduire leurs effectifs dans plusieurs bureaux à l'est du pays, après qu'un important groupe armé soit entré dans le camp de réfugiés de Goz Amer et en ait brièvement pris le contrôle lundi après-midi. Plusieurs employés sont restés pour que les services de base soient maintenus dans les camps. L'agence est également en train de revoir le niveau de ses effectifs dans le reste du pays, suite aux combats dans la capitale, et de préparer l'évacuation du personnel non essentiel et de leurs familles.
Ces derniers mois, le Haut Commissaire António Guterres avait averti que les troubles des deux côtés de la frontière soudano-tchadienne représentaient un danger croissant pour les civils, les déplacés, les travailleurs humanitaires et pour la stabilité de la région dans son ensemble.