HCR : 136,3 millions de dollars sont nécessaires pour sauver des vies dans la corne de l'Afrique
HCR : 136,3 millions de dollars sont nécessaires pour sauver des vies dans la corne de l'Afrique
Genève, 8 juillet (HCR) - Le HCR demande des fonds additionnels pour améliorer le sort des réfugiés somaliens dans les pays voisins, au Kenya, en Ethiopie et à Djibouti dans un contexte de dégradation de la situation et de déplacement croissant depuis la Somalie.
Le HCR a lancé aujourd'hui un appel de fonds urgent pour répondre à la crise humanitaire massive et aux besoins croissants en Ethiopie, au Kenya et à Djibouti. L'agence demande 136,3 millions de dollars pour répondre, jusqu'à la fin de l'année, aux besoins nécessaires à la survie de près de 90 000 nouveaux arrivants en Ethiopie ainsi qu'à ceux des personnes continuant à arriver à Djibouti et au Kenya.
« A Dollo Ado, j'ai vu de mes propres yeux la profonde souffrance du peuple somalien en quête de sécurité et de nourriture. Des enfants réfugiés meurent et leurs mamans, qui sont devenues des squelettes ambulants, font face à une impossible question pour décider quel enfant sauver », a indiqué le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, António Guterres, qui s'est rendu jeudi sur place dans le sud-est de l'Ethiopie, à la frontière avec la Somalie.
Selon le HCR, un quart de la population de la Somalie comptant 7,5 millions d'habitants est désormais déplacé ou vit hors du pays en tant que réfugié. La poursuite des violences aggravée par une sécheresse dévastatrice a déjà forcé plus de 135 000 Somaliens à fuir cette année. Pour le seul mois de juin, 55 000 personnes ont fui vers le Kenya et l'Ethiopie, soit trois fois le nombre des personnes qui avaient fui en mai. L'afflux se poursuit sans relâche et les taux de malnutrition parmi les nouveaux arrivants sont parmi les plus élevés depuis des décennies.
Les réfugiés somaliens arrivent dans un état de santé déplorable, ils sont déshydratés et souffrent de malnutrition sévère, tout spécialement les enfants. Les taux de malnutrition parmi les enfants réfugiés nouvellement arrivés en dessous de l'âge de cinq ans vont de 40 à 50%.
L'afflux massif pose des problèmes considérables et dépasse la capacité des autorités kényanes et éthiopiennes ainsi que du HCR pour contrôler, enregistrer et fournir un abri aux nouveaux arrivants.
En Somalie et dans les pays voisins, le HCR et ses partenaires font leur possible pour répondre pleinement et efficacement aux besoins en matière de protection et d'assistance au bénéfice de 750 000 réfugiés et 1,4 million de déplacés internes somaliens.
Il est urgent de mobiliser des fonds pour couvrir les dépenses existantes et supplémentaires du HCR au bénéfice des réfugiés somaliens afin d'éviter une catastrophe humanitaire dans la corne de l'Afrique.