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Déclaration du HCR sur le rapatriement librement consenti vers le Myanmar

Communiqués de presse

Déclaration du HCR sur le rapatriement librement consenti vers le Myanmar

22 Août 2019 Egalement disponible ici :
La zone OO est l'une des 22 nouveaux quartiers établis depuis l'afflux du 25 août 2017, dans l'installation de réfugiés rohingyas à Kutupalong au Bangladesh.

Par l'intermédiaire de son Groupe de travail bilatéral conjoint sur le rapatriement, le Gouvernement du Myanmar a communiqué au Gouvernement bangladais les noms de 3450 réfugiés rohingyas dont le retour dans l'État de Rakhine (Myanmar) a été validé. Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, considère l'engagement du Myanmar dans ce processus comme une étape positive dans l'affirmation du droit au retour pour les réfugiés rohingyas. 

Le HCR a apporté son appui au Gouvernement bangladais pour enquêter auprès de ces réfugiés afin de savoir s'ils souhaitaient retourner au Myanmar et confirmer le caractère volontaire de chaque décision individuelle pour le retour.

Ces derniers jours, en collaboration avec des responsables bangladais, le HCR a rendu visite à des familles de réfugiés, au sein de leurs abris, pour déterminer si elles souhaitaient retourner au Myanmar. Aucune des personnes interrogées n'avait encore fait part de sa volonté pour un rapatriement. Le HCR continuera d'apporter son appui au Gouvernement bangladais dans ce processus afin d'assurer que des entretiens ont eu lieu pour toutes les personnes dont le retour a été validé. Le HCR apprécie l'engagement constant du Gouvernement bangladais à faire en sorte que les décisions des réfugiés soient respectées.

Le HCR a convenu avec les gouvernements du Bangladesh et du Myanmar que tout rapatriement de réfugiés doit être volontaire, sûr et digne. Le respect de ces principes aura également pour effet pratique de contribuer à assurer la durabilité des retours. Cela a été confirmé lors de discussions menées par les autorités du Bangladesh et le HCR cette semaine avec des réfugiés rohingyas. Beaucoup d'entre eux ont déclaré qu'ils espéraient rentrer au Myanmar dès que les conditions le permettraient et que des assurances concernant leur statut de citoyen, leur liberté de circulation et leur sécurité au Myanmar pourraient être données.

Il est essentiel d'instaurer la confiance. Fin juillet, de hauts responsables du Myanmar ont rencontré des réfugiés rohingyas dans les camps au Bangladesh. Il s'agit d'une première étape importante, et le dialogue doit se poursuivre. En collaboration avec le PNUD, le HCR soutient les efforts du Gouvernement du Myanmar par la mise en œuvre de projets à impact rapide visant à améliorer les conditions de vie de toutes les communautés de l'État de Rakhine et à promouvoir la cohésion sociale entre elles, afin de rendre possible le retour librement consenti et la réintégration des réfugiés. Toutefois, il est essentiel que le HCR et le PNUD aient un accès plus prévisible et plus efficace aux lieux d'origine des réfugiés et aux zones potentielles de retour dans l'État de Rakhine.

Le rapatriement librement consenti des réfugiés nécessitera l'engagement continu de toutes les parties concernées pour renforcer la confiance des réfugiés et afin que ce soit un processus sur le long terme et non un événement ponctuel. Le HCR reste déterminé à jouer son rôle d'appui aux deux gouvernements dans ce processus.

 

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