Le HCR et ses partenaires recherchent 274 millions de dollars pour répondre aux besoins aigus des personnes ayant fui la République centrafricaine
Le HCR et ses partenaires recherchent 274 millions de dollars pour répondre aux besoins aigus des personnes ayant fui la République centrafricaine
Alors que l'instabilité et la violence continuent de sévir en République centrafricaine (RCA), le HCR et 14 autres agences humanitaires demandent aux donateurs de financer des opérations d'aide d'urgence au bénéfice des civils en nombre croissant qui fuient depuis la RCA depuis décembre 2013.
Près de 200 000 personnes, y compris des Centrafricains, des ressortissants d'autres pays et des rapatriés ayant fui la violence en RCA ces quatre derniers mois, luttent désormais pour recommencer leur vie dans des pays pauvres comme le Cameroun, le Tchad, la République démocratique du Congo et le Congo. Les rapatriés et les ressortissants de pays tiers se comptent par milliers avec, parmi eux, des Camerounais, des Tchadiens et des Congolais qui vivaient en RCA depuis des générations avant que la crise actuelle ne les ait forcés à retourner dans des pays où ils n'ont plus aucune attache, ce qui les rend vulnérables. Ils ont besoin d'une aide humanitaire.
Le HCR et ses partenaires anticipent que la population des personnes déracinées dans la région depuis la République centrafricaine pourrait compter 362 200 individus à la fin 2014. C'est pourquoi ces organisations recherchent la somme de 274 millions de dollars dans le cadre du Plan régional d'aide aux personnes déracinées depuis la République centrafricaine dans les pays voisins afin de financer ces opérations en 2014.
« Toutes les agences travaillant dans la région sont dramatiquement sous-financées », a indiqué le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres durant sa présentation aux délégués au Palais des Nations à Genève sur le Plan régional d'aide aux personnes déracinées depuis la République centrafricaine dans les pays voisins. « Le HCR dépense déjà trois fois plus d'argent que le montant reçu ou promis pour cette opération d'urgence et c'est toujours largement insuffisant pour répondre aux vastes besoins de cette population. Cela ne peut pas durer. »
Des financements sont nécessaires pour satisfaire les besoins urgents en matière d'abri, de nourriture, d'eau et d'installation d'assainissement, de soins de santé, d'éducation et de besoins essentiels. De plus, les agences humanitaires ayant lancé aujourd'hui cet appel de fonds gèreront l'enregistrement et construiront des installations de réception et des camps à travers la région.
La crise en RCA a commencé en décembre 2012 lorsque les rebelles seleka ont lancé, dans le nord du pays, un soulèvement qui a mené à la chute du régime en mars 2013. Les combattants seleka, pour la plupart des musulmans, se sont opposés à de jeunes chrétiens regroupés dans le mouvement anti-balaka, qui vise désormais les communautés musulmanes dans la capitale Bangui et dans l'ouest du pays.
La violence intercommunautaire a eu un effet dévastateur sur les civils des deux communautés, avec plus de 600 000 personnes qui sont toujours déplacées à l'intérieur de la RCA. Ce sont principalement des femmes et des enfants ayant fui les atrocités en RCA qui arrivent dans les pays voisins. Ils sont profondément traumatisés, beaucoup sont blessés par machette ou par balles, ils souffrent de malnutrition et ils sont épuisés après avoir marché et s'être cachés durant des semaines.
Les partenaires travaillant conjointement sur le Plan régional d'aide aux personnes déracinées depuis la République centrafricaine dans les pays voisins sont : Avions sans frontières, CARE International, Caritas, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), International Medical Corps (IMC), l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), Oxfam, PLAN International, Première Urgence-Aide Médicale Internationale, Save the Children International, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), le HCR, l'UNICEF, le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS).