La légende du reggae Jimmy Cliff sort un nouvel album intitulé « Refugees »
La légende du reggae Jimmy Cliff sort un nouvel album intitulé « Refugees »
Fort d'une carrière de plus de 50 ans, le musicien jamaïcain Jimmy Cliff est souvent surnommé le « grand-père du reggae ».
Aujourd'hui, pour son premier album en plus de dix ans, le chanteur de 78 ans a choisi d'attirer l'attention sur le sort des personnes contraintes de fuir leur foyer.
« Refugees » - qui comprend un titre du même nom - sortira le 12 août. Il s'inscrit dans la lignée des nombreuses chansons de Jimmy Cliff qui incitent à la réflexion.
« Les paroles sont explicites et s'inspirent de ce que vivent les réfugiés à travers le monde », explique-t-il.
Jimmy Cliff, surtout connu pour des chansons telles que « Many Rivers to Cross » et « The Harder They Come », a contribué à populariser la musique reggae dans le monde entier. Il est le seul musicien vivant à détenir l'Ordre du mérite jamaïcain, la plus haute distinction du pays pour les arts et les sciences.
Sur son compte Instagram, il décrit « Refugees » comme n'étant « pas seulement une chanson, mais un mouvement ».
« En tant qu'humanitaire, j'ai écrit la chanson en raison des émotions que j'éprouve face à cette liberté que l'on enlève aux êtres humains. Aucun d'entre nous ne devrait être forcé à quitter son pays, que ce soit par la violence, les facteurs économiques, la guerre ou la persécution. »
Pour que tous ceux qui écoutent l'album sachent comment ils peuvent venir en aide aux réfugiés, Jimmy Cliff s'est associé à sa maison de disques, Universal Music Enterprises, et au HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, pour créer une page web présentant quelques-unes des nombreuses façons d’agir concrètement.
Parmi celles-ci, on peut citer le bénévolat et les dons aux organisations œuvrant pour les réfugiés, l'accueil des réfugiés au sein des communautés, et la sensibilisation aux problèmes qui les touchent, en faisant entendre leur voix et en combattant les stéréotypes qui les entourent.
Jimmy Cliff dit considérer les réfugiés comme des gens ordinaires qui sont aussi « des gens assez extraordinaires, car ils font des miracles ». Il décrit les attitudes négatives à leur égard comme découlant de « l'ignorance et d'un manque de discernement », ainsi que des conséquences malheureuses du racisme.
L'un des 13 titres de l'album, intitulé « Racism », est le fruit d'une collaboration émouvante avec sa fille, Lilty Cliff.
Dans un monde idéal, affirme-t-il, les réfugiés n'existeraient plus. « Je sais que c'est utopique », dit-il, ajoutant que, pour l'instant, il se contentera du fait qu'ils aient « l'égalité/l'équité, la vérité et la justice ».