Faute de fonds le HCR procède à des coupures budgétaires et redéfinit ses priorités
Faute de fonds le HCR procède à des coupures budgétaires et redéfinit ses priorités
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a entrepris un rigoureux exercice de redéfinition de ses priorités et de revue de ses effectifs, dans le but de réduire ses dépenses et d'obtenir un plus grand soutien financier.
Le budget pour l'année 2002 devrait s'élever à 825 millions de dollars approximativement, montant équivalent au revenu anticipé pour la même année. Comparé au budget initial de cette année, d'un montant de 954,9 millions de dollars, cela représente une réduction de 130 millions de dollars, soit environ 14 %.
« Nous avons mené à bien cet exercice, ardu mais absolument nécessaire, qui nous a permis de mieux identifier nos priorités, de réduire nos dépenses et d'avoir par conséquent un soutien financier plus régulier », a déclaré le Haut Commissaire, M. Ruud Lubbers, le maître d'ouvre de ce plan.
La réalisation de certaines économies a requis la suppression d'un certain nombre de postes et la réduction des opérations sur le terrain, mais des économies considérables ont aussi résulté de la diminution progressive, envisagée bien antérieurement, des activités du HCR dans certaines régions du monde, telles que le Timor oriental et les Balkans.
Le plan prévoit, d'ici la fin de l'année prochaine, la révision à la baisse des effectifs du HCR, de 4 828 postes existant aujourd'hui, à 4 065, soit une réduction nette de 939 postes, compensée, toutefois, par la création de 174 nouveaux postes dans des secteurs de grande priorité.
Le HCR fera tout son possible pour placer les personnes dont les postes seront coupés mais un grand nombre d'employés du HCR devront quitter l'organisation. Plusieurs options sont à l'étude, notamment la retraite anticipée et le départ volontaire, afin d'atténuer l'impact de cet exercice.
Un élément clé du plan, dans le moyen terme, consiste à améliorer le financement des programmes du HCR. Sous les dispositions actuelles, le budget annuel du HCR est approuvé par son Comité exécutif, composé de 57 nations. Toutefois, cette approbation ne signifie pas forcément que ces mêmes gouvernements verseront les ressources nécessaires pour mener à bien nos activités. Ces dernières années, en effet, les opérations du HCR ont été entravées par le manque de fonds.
« Lorsque les gouvernements nous demandent de faire quelque chose, ils doivent aussi nous donner les moyens de le faire », a déclaré le Haut Commissaire, M. Lubbers.