Un premier groupe de réfugiés du Darfour rentre depuis le Tchad
Un premier groupe de réfugiés du Darfour rentre depuis le Tchad
Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et les gouvernements tchadien et soudanais ont facilité le premier d'une nouvelle série de retours librement consentis de réfugiés soudanais qui vivent au Tchad.
Un groupe de 53 réfugiés a quitté le camp d'Iridimi dans l'est du Tchad samedi dernier et il est arrivé dans un centre d'accueil à Tina, au Nord-Darfour, après un voyage routier de quatre heures (70 kilomètres) par bus, organisé par le HCR.
A leur arrivée au Soudan, ils ont passé deux jours dans un centre d'accueil avant de rejoindre leur destination finale. Ces rapatriés sont les premiers parmi des milliers de personnes qui devraient rentrer volontairement dans les mois à venir. La plupart vivent au Tchad depuis des années.
Ces retours s’effectuent suite à la signature d'un accord tripartite sur le rapatriement volontaire des réfugiés soudanais par le HCR ainsi que les gouvernements du Soudan et du Tchad en mai 2017.
La guerre dans la région soudanaise du Darfour avait éclaté en février 2003, lorsque des groupes rebelles ont commencé à combattre le gouvernement soudanais. Le conflit qui a suivi a causé la mort de dizaines de milliers de personnes et en a déplacé des millions d’autres à l'intérieur du Soudan et au-delà de ses frontières.
Les réfugiés de retour avaient fui le Darfour en 2003-2004. Avant leur retour, des représentants des réfugiés s'étaient rendus dans leurs villages au Darfour, avant de prendre la décision de rentrer. Le HCR continue d'enregistrer davantage de réfugiés qui expriment leur intention de rentrer au Soudan. Les réfugiés rapatriés chez eux reçoivent une aide au transport et un colis de retour pour les aider dans un premier temps sur leur lieu de retour au Soudan. Le programme de rapatriement comprend des rations alimentaires de trois mois, fournies par le Programme alimentaire mondial (PAM).
Le HCR s'efforce d’apporter un appui aux autorités soudanaises pour améliorer les services dans le Nord-Darfour, en collaboration avec les agences sœurs des Nations Unies et d'autres partenaires, car les zones de retour ont un besoin urgent de réhabilitation. L'appui de la communauté internationale est également nécessaire pour que les retours soient durables et viables. Un appel de fonds du HCR pour nos opérations d’aide en 2018, d'un montant de près de 256 millions de dollars, n'est financé qu'à hauteur de 14 %.
D'autres réfugiés ont manifesté leur intérêt de retourner au Soudan dans les mois à venir, et au fur et à mesure de l’amélioration de la situation sécuritaire au Darfour. Ces dernières années, la région a été le théâtre d'une tendance croissante au retour des réfugiés et des personnes déplacées internes. En décembre 2017, le HCR a aidé quelque 1 500 réfugiés à rentrer depuis la République centrafricaine au Sud-Darfour via une opération aérienne.
Cela est dû en partie à l'amélioration générale de la sécurité au Darfour grâce aux accords de paix entre le gouvernement et certains groupes armés. Un effort de désarmement mené par le gouvernement dans tout le Darfour ainsi que les efforts de la mission de maintien de la paix dirigée par la force hybride ONU-Union africaine contribuent également à rendre les zones plus sûres pour le retour des personnes déracinées.
Environ deux millions de personnes sont actuellement déplacées à l'intérieur du Soudan, tandis que plus de 650 000 réfugiés soudanais vivent dans les pays voisins - y compris le Tchad et le Soudan du Sud. Quelque 300 000 réfugiés du Darfour vivent actuellement dans 12 camps gérés par le HCR et le gouvernement à l'est du Tchad.
Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :
- A Khartoum, Mohamed El-Fatih El-Naiem, [email protected], +249 91 23 08 842
- A N'Djamena, Aristophane Ngargoune, [email protected], +235 66 66 98 37 92
- A Genève, Babar Baloch, [email protected], +41 79513959549