Tchad : L'insécurité empêche l'accès aux Centrafricains dans les zones reculées près de la frontière
Tchad : L'insécurité empêche l'accès aux Centrafricains dans les zones reculées près de la frontière
L'insécurité empêche l'UNHCR et ses partenaires d'accéder à quelque 2 600 personnes originaires de République centrafricaine qui auraient fui vers le sud du Tchad dans une région reculée située près de la frontière. Selon les autorités tchadiennes, quelque 2 600 réfugiés centrafricains, soit 462 familles, se sont rassemblés dans le village de Bedakoussang, situé à environ 10 kilomètres de la frontière et 35 kilomètres de Goré, la ville principale du sud du Tchad. L'UNHCR et ses partenaires sont cependant dans l'incapacité de vérifier leur présence, à cause des activités militaires rebelles aux alentours du village de Bekan, à 10 kilomètres de Bedakoussang. Les autorités tchadiennes ont indiqué qu'un groupe de rebelles non identifiés a attaqué Bekan dimanche (le 12 mars).
Les autorités tchadiennes ont pu accéder aux réfugiés. Elles rapportent qu'ils ont commencé à arriver dans la région de Bedakoussang à la fin janvier, suite aux combats dans leurs villages de la zone de Paoua, dans la région nord de la République centrafricaine, actuellement en proie à des troubles. D'autres ont continué à arriver durant le mois de février à cause des combats se poursuivant en République centrafricaine.
Si cela est confirmé, leur arrivée amènera à plus de 7 000 le nombre de réfugiés centrafricains arrivés au sud du Tchad depuis le début de l'année.
Le Tchad accueille déjà plus de 46 000 réfugiés centrafricains dans trois sites au sud du pays. Nombre d'entre eux ont commencé à arriver en 2003. Plus de 200 000 réfugiés soudanais de la région du Darfour vivent dans 12 camps de réfugiés à l'est.