Quelque 2 000 Iraquiens continuent d'arriver chaque jour à la frontière syrienne

Selon notre personnel en Syrie, au moins 2 000 Iraquiens arrivent chaque jour à la frontière. Au début de ce mois, la Syrie a annoncé des restrictions pour les visas accordés aux Iraquiens qui souhaitent entrer en Syrie, mais qui ne sont temporairement pas appliquées compte tenu du début du Ramadan. Il est encourageant de noter que les Iraquiens fuyant la violence et l'insécurité sont toujours autorisés à entrer en Syrie qui accueille déjà près d'un million et demi de réfugiés iraquiens, un très lourd fardeau pour ce pays qui a fait preuve d'une immense hospitalité au cours de ces dernières années.

Le nombre de personnes enregistrées dans notre centre d'enregistrement situé à Douma, dans la banlieue de Damas, a également augmenté de façon notable au cours de la semaine passée. En moyenne, nous enregistrons quelque 2 500 personnes par semaine mais, la semaine dernière, ce chiffre est monté à environ 7 500. Cela pourrait signifier que les personnes commencent à comprendre l'importance de l'enregistrement, notamment après les récentes distributions alimentaires et les repas chauds assurés pendant le Ramadan. L'UNHCR a terminé hier la première distribution de rations alimentaires pour deux mois à quelque 35 000 personnes. La distribution quotidienne de repas chauds se poursuivra pendant tout le Ramadan, en espérant que 270 000 Iraquiens pourront en profiter. L'UNHCR a enregistré plus de 120 000 Iraquiens en Syrie - dont un sur quatre a besoin d'une assistance particulière tels que des soins post-traumatiques ou médicaux - et près de 200 000 dans la région. Nous estimons que plus de 2,2 millions de réfugiés ont fui l'Iraq.

À la fin du mois d'août, l'UNHCR a transmis les dossiers de 13 696 réfugiés iraquiens aux différents pays de réinstallation pour qu'ils les étudient - 10 111 aux Etats-Unis et 3 586 autres à l'Australie, au Canada, à la Grande Bretagne, à la Nouvelle-Zélande, aux Pays Bas, à la Suède, au Danemark, à la Finlande, à la Norvège et au Brésil. Jusqu'à présent, moins de 1 000 personnes sont parties pour une nouvelle vie dans un pays tiers, mais nous espérons que ce nombre augmentera dans les mois à venir. Nous appelons les pays de réinstallation à prendre des décisions rapides et à faciliter le départ de ceux qui en ont le plus besoin, dont beaucoup d'entre eux ont besoin de soins médicaux ou d'autres sont des femmes chef de famille, des victimes de tortures et d'autres encore. La réinstallation, cependant, demeure une option pour seulement quelques uns parmi les plus vulnérables des Iraquiens. Notre but est de soumettre 20 000 cas de réinstallation d'Iraquiens aux différents gouvernements cette année.