Plus de 50 000 personnes ont eu recours à des passeurs pour traverser le golfe d'Aden en 2008
Plus de 50 000 personnes ont eu recours à des passeurs pour traverser le golfe d'Aden en 2008
Un autre itinéraire largement emprunté par les personnes fuyant la violence et les persécutions est le golfe d'Aden au départ de la Somalie.
Les statistiques pour 2008 consolidées et publiées par notre bureau au Yémen montrent que 50 091 personnes ont effectué ce voyage périlleux à bord de bateaux de passeurs dans le golfe d'Aden l'an passé, et qu'au moins 590 personnes se sont noyées. Quelque 359 autres sont portées disparues.
Cela représente une augmentation de 70 pour cent des arrivées, par rapport au chiffre de l'année précédente qui s'élevait à 29 500 personnes ayant effectué cette traversée via des passeurs basés en Somalie, des passeurs qui se montrent souvent brutaux envers leurs passagers. En 2007, le nombre de morts était beaucoup plus élevé, quelque 1 400 personnes ayant perdu la vie.
A nouveau, de nombreuses informations ont confirmé qu'en 2008 des passagers avaient été battus à mort pendant la traversée. Cependant, la plupart de passagers décédés se sont noyés après avoir été contraints de sauter par-dessus bord dans des eaux démontées au large des côtes du Yémen, les trafiquants tentant de ne pas se faire repérer par les autorités yéménites. L'augmentation du nombre d'arrivées reflète la situation désespérée en Somalie et dans la corne de l'Afrique, une région ravagée par la guerre civile, l'instabilité politique, la famine et la pauvreté.
Le HCR intensifie sa réponse au Yémen en améliorant les conditions de réception pour ceux qui parviennent à atteindre les côtes de ce pays. L'agence mène également des campagnes d'information dans la corne de l'Afrique pour avertir les personnes du danger de recourir à des passeurs. Le HCR et ses partenaires ont également mis en oeuvre des programmes destinés à améliorer les conditions de vie des personnes ayant des besoins de protection sur la côte africaine du golfe, pour qu'elles n'aient pas besoin de risquer leur vie en tentant la traversée vers le Yémen.