Phase finale du rapatriement des réfugiés angolais présents en République démocratique du Congo

Aujourd'hui l'UNHCR a lancé la phase finale du rapatriement de réfugiés angolais en République démocratique du Congo avec le retour chez eux de plus de 20 000 réfugiés angolais vulnérables et leurs familles qui vivaient hors des camps dans la région du Bas Congo en RDC. Lorsque cette phase sera achevée en décembre prochain, cela marquera la fin d'un programme de rapatriement ayant duré quatre ans pour les réfugiés angolais.

L'UNHCR a officiellement mis fin à l'opération de rapatriement de tous les réfugiés angolais vivant dans les camps de réfugiés dans les quatre pays frontaliers avec l'Angola à la fin de 2005, mais avait donné son accord pour étendre le programme de rapatriement une année de plus pour aider ceux qui vivaient hors des camps à rentrer chez eux avant la fin de 2006. Certains réfugiés dans les camps de Zambie ont aussi bénéficié de cette dernière chance de rentrer chez eux pendant cette période supplémentaire.

Récemment l'UNHCR a enregistré près de 120 000 réfugiés angolais « installés spontanément » sur un total de 146 000 en RDC. Ce groupe particulier de réfugiés en RDC est unique, car ils se sont installés parmi les communautés congolaises et depuis des décennies ils vivaient et travaillaient parmi leurs hôtes. Pendant l'enregistrement quelque 60 000 de ces réfugiés ont indiqué leur souhait de rentrer en Angola. Nous avons donné notre accord pour assister plus de 20 000 réfugiés vulnérables et leurs familles - les personnes âgées, les mères célibataires sans aucun soutien familial, les enfants non-accompagnés et ceux qui n'étaient pas capables de rentrer chez eux par leurs propres moyens.

Aujourd'hui un convoi de sept camions ramène chez eux quelques 195 réfugiés angolais depuis Kimpese, à environ 300 kilomètres au sud-ouest de la capitale Kinshasa, vers Mbanza Congo dans le nord de l'Angola. Le trajet de cinq heures est particulièrement difficile, sur des pistes. Après leur arrivée à Mbanza Congo, les familles recevront des kits d'hébergement, des outils agricoles, des semences et des rations alimentaires pour trois mois. D'autres formes d'assistance sont prévues telles que des formations à la couture, à la boulangerie et à la production agricole.

Plus tôt cette semaine, les camions de l'UNHCR se sont rendus dans plusieurs villages dans la province du Bas Congo pour prendre en charge les familles angolaises qui ont décidé de renter. Nous avons identifié près de 60 points de ramassage que nous utiliserons dans les deux prochains mois pour prendre en charge les réfugiés, car leurs maisons sont dispersées dans plus d'une centaine de villages à travers la province du Bas Congo. Déjà cette étape de l'opération est extrêmement difficile car dans beaucoup d'endroits du Bas Congo les routes sont inexistantes. Dans certaines régions, les ponts sont soit détruits soit trop fragiles pour de lourds véhicules. Dans certains cas, les réfugiés devront marcher sur de longues distances pour rejoindre un point de ramassage et monter à bord des camions qui les amèneront vers un centre de transit.

A cause du mauvais état des routes et du danger des mines en Angola, l'UNHCR étudie la possibilité d'organiser un pont aérien pour ramener chez eux plus de 5 000 réfugiés qui veulent rentrer dans leurs villages de la province de Uige dans le nord de l'Angola.

Pendant les trois décennies de conflit, près d'un demi-million d'Angolais ont fui vers les pays voisins. Le convoi d'aujourd'hui est prévu pour entrer en Angola au passage de frontière de Luvo/Lufu qui a été en juin 2003 le théâtre d'une cérémonie lançant leur programme de rapatriement des réfugiés angolais. Depuis lors, quelque 370 000 réfugiés angolais sont rentrés chez eux, dont près de 180 000 depuis la RDC.