Le HCR est préoccupé par la détention de réfugiés ouzbeks au Kirghizistan

L'UNHCR reste très inquiet quant au sort de quatre réfugiés ouzbeks toujours détenus à Osh, dans l'ouest du Kirghizistan, près d'un an après avoir été arrêtés suite à une demande d'extradition du gouvernement ouzbek.

Mardi prochain (13 juin), la Cour suprême kirghize examinera l'appel de ces quatre derniers réfugiés ouzbeks à Bichkek. L'examen par la Cour suprême sera la dernière étape du processus concernant les réfugiés. Les appels de trois autres réfugiés avaient été examinés en avril et mai. Une décision négative quant leur statut de réfugié donné par le Département kirghize du Service des Migrations a été confirmée.

Les quatre hommes sont arrivés au Kirghizistan immédiatement après les violents évènements en Andijan en mai 2005. Ils faisaient partie d'un groupe de quelque 500 demandeurs d'asile qui ont tous été reconnus réfugiés, qui ont été évacués du Kirghizistan par l'UNHCR en juillet après avoir été acceptés pour une réinstallation d'urgence ailleurs.

De nouveau, l'UNHCR a appelé le gouvernement kirghize à n'entreprendre aucune action qui aurait pour but de contraindre ces quatre réfugiés à rentrer en Ouzbékistan et a réitéré l'importance du principe de non-refoulement, selon lequel aucun réfugié ne peut être forcé à rentrer dans son pays d'origine. L'extradition de personnes reconnues comme réfugiées serait une violation de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés dont le Kirghizistan est signataire.

L'UNHCR souligne sa satisfaction de voir l'engagement du gouvernement kirghize dans les principes de l'asile et souhaite assurer les autorités de la permanence de son assistance. L'UNHCR a offert une solution dans d'autres pays pour les quatre réfugiés actuellement en détention.