Kazakhstan : Le HCR approuve la remise en liberté du défenseur ouzbek des droits de l'homme et l'engagement du gouvernement pour la défense des principes internationaux
Kazakhstan : Le HCR approuve la remise en liberté du défenseur ouzbek des droits de l'homme et l'engagement du gouvernement pour la défense des principes internationaux
Les autorités kazakhes ont libéré tôt ce matin et placé sous la protection de l'UNHCR un ouzbek, célèbre défenseur des droits de l'homme, qui avait trouvé refuge au Kazakhstan après avoir fui les troubles du 13 mai à Andijan. M. Lutfullo Shamsuddinov avait été arrêté à Almaty au Kazakhstan, le 4 juillet à la demande des autorités ouzbèkes, qui ont aussi demandé son extradition. Nous avons pris en charge le voyage en avion, se déroulant actuellement, de M. Shamsuddinov et sa famille vers un pays européen - que nous ne pouvons dévoiler - où il séjournera temporairement durant les formalités pour une réinstallation permanente dans un autre pays.
Nous remercions les autorités kazakhes pour cette décision de libérer M. Shamsuddinov, que l'UNHCR a reconnu comme réfugié, au sens de la Convention, fin juin, après un processus approfondi de détermination de statut. Cette décision puis la remise en liberté conséquente confirment l'engagement et le soutien du Kazakhstan pour la Convention de 1951 pour les réfugiés, dont ce pays est signataire. L'un des principes de base de la Convention consiste à ne pas expulser de force les réfugiés et les demandeurs d'asile vers un pays où ils subiraient la persécution.
En remettant M. Shamsuddinov sous notre protection, le gouvernement kazakh a concrétisé son engagement et son soutien pour les principes internationaux. Nous reconnaissons que cette décision est courageuse dans son contexte régional, quand les pays voisins subissent une forte pression de la part de l'Ouzbékistan pour expulser les réfugiés et demandeurs d'asile ouzbeks.
Le Kirghizistan, où quelque 450 Ouzbeks ont trouvé asile après les troubles d'Andijan, continue à subir ces pressions. Nous travaillons toujours avec les autorités kirghizes sur les cas de tous les demandeurs d'asile ouzbeks présents dans le pays, dont 29 actuellement en détention après une demande d'extradition de l'Ouzbékistan. Nous avons reçu l'assurance du gouvernement kirghize qu'aucun demandeur d'asile ne serait renvoyé avant l'étude minutieuse de son cas.
Jusqu'à présent, il n'y a encore eu aucune investigation indépendante sur les violents événements du 13 mai à Andijan, qui ont provoqué des morts, dont le nombre est toujours inconnu. L'absence d'une telle investigation rend le travail spécialement difficile pour la détermination du statut des demandeurs d'asile ouzbeks.