Inondations au Kenya
Inondations au Kenya
Un petit garçon de 4 ans a été tué et 3 de ses frères et soeurs ont été blessés quand leur tente s'est effondrée à cause des très fortes pluies qui s'abattent sur le camp de réfugiés de Dadaab dans le nord-est du Kenya, laissant plus de 25 000 réfugiés somaliens sans abri. La plupart des tentes et des abris des réfugiés à Ifo, l'un des trois camps de Dadaab, se sont effondrés ou ont été emportés par les pluies torrentielles jeudi dernier, le même jour que le petit garçon a été tué.
Vendredi et samedi (29 et 30 avril), les équipes de l'UNHCR à Dadaab ont évalué les dégâts. Elles ont signalé que les réfugiés concernés sont en mauvaise santé et doivent faire face à de mauvaises conditions de vie. Une aide immédiate est nécessaire, y compris la possibilité de les transférer vers d'autres zones moins affectées par les pluies. Beaucoup se sont déjà déplacés par leurs propres moyens vers des positions plus élevées. Mais les déplacements des équipes à l'intérieur du camp de Ifo et entre le camp de Ifo et les bureaux de l'UNHCR (distants d'environ 5 km) sont extrêmement difficiles à cause des routes impraticables, beaucoup d'entre elles sont encore totalement inondées. Il est à craindre que la nourriture, distribuée aux réfugiés quelques semaines plus tôt, ait aussi été détruite par les inondations. Une nouvelle distribution a d'ores et déjà commencé dans tous les camps. Hier, les équipes de l'UNHCR et d'autres agences ont commencé à distribuer des secours supplémentaires, notamment des couvertures, des bâches, des ustensiles de cuisine et du savon à plus d'un millier de familles parmi les plus touchées. Le camp d'Ifo accueille plus de 53 000 réfugiés, principalement originaire du pays voisin, la Somalie.
L'UNHCR est aussi inquiet à propos des stocks actuels d'essence, qui pourraient s'épuiser si de nouveaux approvisionnements n'arrivent pas dans les camps. La crainte est que les pluies continuent et que les routes de Garissa-Dadaab et celle reliant le quartier général du district à Garissa et le complexe de 3 camps de Dadaab soient coupées. L'essence est nécessaire pour faire rouler les véhicules et faire fonctionner les générateurs utilisés dans les bureaux et l'hôpital ainsi que les pompes à eaux dans le camp. On peut également craindre de voir se développer certaines maladies après ces inondations, un grand nombre de latrines ayant été détruites.