Huit demandeurs d'asile ont trouvé la mort par asphyxie au Mozambique en route vers l'Afrique du Sud
Huit demandeurs d'asile ont trouvé la mort par asphyxie au Mozambique en route vers l'Afrique du Sud
Ce week-end, le HCR a appris la mort par asphyxie de huit demandeurs d'asile éthiopiens au Mozambique à bord d'un camion porte-conteneur fermé, le 2 février dernier. Selon la police, ces huit personnes faisaient partie d'un groupe de 26 jeunes Ethiopiens qui tentaient de rejoindre l'Afrique du Sud depuis le camp de réfugiés de Maratane dans le nord du Mozambique.
Le chauffeur du camion se serait aperçu du décès par asphyxie de ces huit personnes seulement lors d'une halte à Mocuba après sept heures de voyage depuis le camp. Le camion transportait également une cargaison d'huile. Trois autres personnes de ce groupe ont dû être hospitalisées. Elles ont désormais quitté l'hôpital.
Les dangers pour les personnes qui fuient la corne de l'Afrique vers le nord en traversant le golfe d'Aden et la mer Rouge sont relativement bien connus. Nous estimons que les risques pour les personnes se dirigeant vers le sud du continent africain via l'Afrique de l'Est ou l'océan Indien sont également importants. En janvier, le HCR a reçu des informations selon lesquelles onze demandeurs d'asile (huit Somaliens et trois Ethiopiens) s'étaient noyés au large du Mozambique. En mai 2010, neuf Somaliens s'étaient également noyés au large du Mozambique alors qu'ils fuyaient en quête de sécurité.
Le camp de Maratane au Mozambique est un point d'escale pour un grand nombre des personnes entreprenant ce voyage. Quelque 10 985 demandeurs d'asile somaliens et éthiopiens sont arrivés dans le camp entre janvier 2010 et janvier 2011. Parmi eux, on compte 6 660 Somaliens et 4 325 Ethiopiens. Nous estimons que 2 500 Ethiopiens ont quitté le camp de Maratane l'année dernière en direction de l'Afrique du Sud.
Alors que davantage de personnes fuient depuis la corne de l'Afrique vers le Mozambique, le HCR travaille étroitement avec les autorités du Mozambique pour améliorer les conditions de vie dans le camp de Maratane, qui est devenu surpeuplé du fait du nombre important de nouveaux arrivants.