Burundi : nouvelle arrivée de rwandais
Burundi : nouvelle arrivée de rwandais
Vendredi dernier, l'UNHCR a été informé que des sites de transit constitués d'abris de fortune le long de la frontière burundaise se vidaient dans la mesure où des milliers de demandeurs d'asile rwandais les quittaient, soit pour rentrer chez eux ou se cacher dans les régions voisines. L'UNHCR a également fait part de sa préoccupation suite à aux dires des demandeurs d'asile sur l'intimidation subie de la part de l'armée burundaise qui les forcerait à rentrer au Rwanda. A la fin de la semaine dernière, à l'exception d'un, tous les sites d'abris temporaires le long de la frontière étaient déserts. Quelque 1 500 demandeurs d'asile sont restés sur le site frontalier de Marangara, alors que près de 2 000 sont restés plus à l'intérieur dans deux centres mis en place plus tôt pour leur assurer une meilleure assistance.
Cette semaine, notre bureau à Bujumbura nous a informés d'un nouvel afflux de Rwandais au Burundi. Nos partenaires sur le terrain estiment qu'entre 3 000 et 3 500 nouveaux arrivants sont rentrés du Rwanda cette semaine, amenant une nouvelle fois à 7 000 le nombre total de demandeurs d'asile rwandais au Burundi depuis avril. La plupart des derniers arrivants demeurent le long de deux points de passage à la frontière, à Busiga et Mwumba.
Notre préoccupation pour ces personnes reste la même. Les sites dans lesquels ils se trouvent ne disposent d'aucun équipement en terme d'abris, souvent sans accès à l'eau et sans latrines. La majorité des demandeurs d'asile est constituée de femmes et d'enfants. De plus, l'UNHCR est toujours préoccupé lorsque des demandeurs d'asile restent le long de la frontière - c'est l'une de ses politiques que de relocaliser ces groupes le plus rapidement possible vers des lieux plus sûrs.
Nous attendons toujours des autorisations pour relocaliser les demandeurs d'asile plus à l'intérieur du Burundi dans nos centres de transit de Canzuko et Songore. L'UNHCR a commencé à relocaliser les groupes de demandeurs d'asile précédemment arrivés vers ces centres à la mi-avril mais les autorités burundaises ont suspendu tous les transferts la semaine suivante.
Les demandeurs d'asile ont indiqué qu'ils avaient fui vers le Burundi en raison de craintes des tribunaux « Gacaca » qui jugent les auteurs du génocide rwandais, mais ils ont également fait part de menaces et de rumeurs de massacres et de vengeance comme principales raisons de leur fuite.