Une approche centrée sur la victime
Une approche centrée sur la victime
Le fait de placer les victimes au centre de nos efforts exige qu’elles se sentent en sécurité, libres de s’exprimer et de demander de l’aide et des conseils. Cela signifie également que nous les écoutons et leur offrons un soutien et de l’aide en toute sécurité et de manière respectueuse.
AVERTISSEMENT cette vidéo pourrait choquer certaines personnes et susciter une détresse émotionnelle. Elle contient des témoignages de victimes et a été réalisée dans le cadre de l’une des initiatives menées par le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, en tant que chef de file du CPI-IASC sur la protection contre l’exploitation, les abus et le harcèlement sexuels.
Donner la priorité aux victimes
L’exploitation et les abus sexuels (EAS) représentent un abus de confiance grave et une violation du droit des réfugiés à la sûreté, à la sécurité et à la dignité. Le harcèlement sexuel (HS) remet en cause le droit des membres du personnel à être en sécurité et à être traité avec dignité et respect sur le lieu de travail et en lien avec le travail.
Le HCR s’engage à prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir les comportements sexuels répréhensibles, et à y répondre avec fermeté, et à donner la priorité à la protection, aux droits et à la dignité des réfugiés victimes et des membres du personnel victimes.
L’approche centrée sur la victime est le moyen de s’engager avec celle-ci en accordant la priorité à son écoute, en évitant de la traumatiser une seconde fois et en mettant systématiquement l’accent sur sa sécurité, ses droits, son bien-être, ses besoins et ses choix exprimés, afin de lui redonner autant de contrôle que possible et de veiller à ce que des services lui soient fournis d’une manière sensible, avec empathie, sans toutefois lui porter de jugement.
La prise en charge des victimes en action
Les victimes de harcèlement sexuel sont prises en charge par la Responsable du HCR pour les soins aux victimes. Ce soutien est automatiquement offert aux victimes, à moins qu’elles n’en décident autrement, faisant ainsi passer la responsabilité de la personne à l’organisation. La responsable des soins aux victimes, une psychologue clinicienne, apporte un soutien psychologique, des conseils confidentiels sur les processus et services, soutient la prise de décisions, accompagne les victimes tout au long du processus, coordonne les actions en leur nom, et évalue leurs risques et besoins individuels. Ce service conseille également les témoins et soutient les responsables dans leurs efforts d’atténuation des risques de harcèlement sexuel.
Le réseau mondial de 400 collègues-conseillers du HCR apporte également un soutien essentiel s’agissant du harcèlement, notamment dans la prévention et l’atténuation des tensions et des griefs, dans le soutien aux collègues et dans la promotion de lieux de travail plus sains.
Le HCR est également doté d’un réseau de 400 points focaux en matière de PEAS aux responsabilités spécifiques liées à la prévention de l’exploitation et des abus sexuels, qui aident notamment les réfugiés victimes à accéder aux aides et ressources nécessaires, et réalisent également des activités de formation et de sensibilisation. Leur présence dans 132 pays est un facteur déterminant dans l’identification des victimes, et leur soutien.
La coordonnatrice principale sur la PEAS/HS du HCR rencontre l'organisation We Are Alight, qui s'attèle à prévenir et répondre à la violence sexiste et sexuelle au Soudan.
Conformément à l’approche centrée sur la victime, les victimes d’EAS reçoivent un soutien multidisciplinaire par le biais des programmes de protection contre la violence sexuelle et sexiste et de protection des enfants. Des procédures opérationnelles permanentes sont en place sur le terrain, dans les camps et en milieu urbain, pour garantir la sécurité des victimes qui réalisent un signalement, et pour les orienter en toute sécurité vers des services divers, tels que l’aide juridique, les soins médicaux et le soutien psychologique.
Pour Mildred Ouma, l'ancienne Responsable principale sur la violence sexuelle et sexiste et point focal PEAS, « Le travail avec les communautés est au centre des efforts de prévention de l'EAS de l'organisation. Pour gagner la confiance des communautés et encourager les victimes à prendre la parole, l'organisation continue d'adopter des mesures pour garantir une réponse réactive, empathique, transparente et systématique, et s'efforce de donner un retour d'information régulier au-delà du soutien multisectoriel offert ».