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Diminution progressive des opérations dans l'est de l'Ethiopie : les réfugiés somaliens rentrent chez eux

Points de presse

Diminution progressive des opérations dans l'est de l'Ethiopie : les réfugiés somaliens rentrent chez eux

27 Mai 2005

L'UNHCR a fait un pas de plus dans ses opérations de rapatriement à l'est de l'Ethiopie, avec, prévu pour demain (samedi 28 mai), un dernier convoi depuis le camp de Aïsha qui se rendra au nord-ouest de la Somalie (la république autoproclamée du Somaliland). Avec ce 213ème convoi transportant 325 réfugiés, l'UNHCR aura assisté plus de 240 000 réfugiés somaliens en Ethiopie à retourner dans leur pays après plusieurs années d'exil. Les habitants du Somaliland à Aïsha avaient fui la guerre civile dans les années 80 et la défaite du régime de Siad Barré en 1991.

Les 42 réfugiés restant au camp de Aïsha, qui sont originaires d'autres régions de la Somalie où la sécurité n'est pas assurée, sont tranférés au camp de Kebribeyah, également à l'est de l'Ethiopie où ils rejoindront 10 324 réfugiés originaires du centre et du sud de la Somalie. Avec l'espoir de la mise en place d'un gouvernement transitoire en Somalie, plusieurs de ces réfugiés espèrent rentrer à l'avenir.

Après un voyage qui aura duré plusieurs heures, le convoi traversera demain la frontière et, depuis la ville de Harida, de l'autre côté de la frontière somalienne, les réfugiés regagneront leur village natal. Ils reçoivent une allocation de transport accordée par l'UNHCR. Pour les aider à commencer leur nouvelle vie, l'UNHCR va également fournir aux réfugiés des bâches en plastique, des couvertures, des jerrycans, des réchauds à kérosène et de la nourriture pour 9 mois.

L'UNHCR dispose d'un bureau à Hargeisa, la capitale du Somaliland, depuis 1993 pour aider au processus de réintégration. Toutefois, étant donnée l'extrême pauvreté, l'absence de l'aide bilatérale au développement et les fonds très limités des agences de l'ONU et des ONG qui y travaillent, il faut faire face à ces lacunes, soutenir le retour volontaire et faire en sorte que les rapatriés disposent de leur droits socio-économiques.

Le camp de Aïsha, ouvert en novembre 1989 et qui au plus fort de la crise a accueilli 26 694 réfugiés, devrait fermer dans les quelques mois à venir. Cette échéance fait encore avancer l'UNHCR pour clore ses opérations à l'est de l'Ethiopie, une région qui, 15 ans plus tôt, était la plus grande zone d'accueil des réfugiés au monde. Avant de fermer Aïsha et de rendre les terres aux autorités éthiopiennes, l'UNHCR prévoit de dépenser 50 000 $ en travaux de réhabilitation, notamment pour replanter des arbres et assainir l'environnement.

En juillet 2004, l'UNHCR a fermé le camp de Hartisheik, qui fut le plus grand camp de réfugiés du monde et qui a abrité 250 000 réfugiés somaliens à la fin des années 80.

En plus de quelque 240 000 réfugiés que l'UNHCR a aidé dans leur retour, des centaines de milliers sont rentrés spontanément au Somaliland, portant le total des rapatriés dans ce pays à quelque 700 000.