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Tchad : Nouveau flux de réfugiés centrafricains

Points de presse

Tchad : Nouveau flux de réfugiés centrafricains

17 Février 2006

Un nouvel afflux de plus de 2 500 réfugiés de République centrafricaine a franchi la frontière au sud du Tchad cette semaine, fuyant des attaques violentes de bandits, de rebelles armés et des forces de sécurité dans la zone au nord de la République centrafricaine, actuellement en proie à l'anarchie.

Les réfugiés déclarent que les récentes attaques qui ont eu lieu dans leurs villages les ont contraints à fuir et à tout abandonner derrière eux. Certains réfugiés ont expliqué à l'UNHCR qu'ils avaient été attaqués par des bandits surnommés « coupeurs de route ».D'autres ont indiqué avoir été violemment attaqués par les rebelles armés et/ou par l'armée. Les réfugiés ont également indiqué que des civils avaient été tués lors de ces attaques. Les autorités tchadiennes ont fait savoir que, depuis dimanche, au moins 50 civils avaient été tués. Six personnes blessées au cours des attaques en République centrafricaine ont été transportées dans les hôpitaux des villes de Goré et Bongor au sud du Tchad pour y être soignées.

Le nombre de réfugiés centrafricains arrivant au Tchad a augmenté de manière significative cette année. Quelque 4 300 personnes ont franchi la frontière depuis janvier, dont 3 785 pour le seul mois de février. Chaque jour, une centaine de réfugiés traversent la frontière. Ils arrivent depuis les villages de la partie nord de la République centrafricaine, notamment de Bepikasse, Bemai, Bossangoa, Bedoro, Beogobo et Bekia. Ils trouvent tout d'abord refuge à Bekoninga, un village tchadien de 600 habitants situé à seulement 500 mètres de la frontière avec la République centrafricaine.

Les conditions de vie y sont extrêmement difficiles. Des centaines de réfugiés vivent et dorment maintenant sous des manguiers à Bekoninga, et sont, jusqu'à présent, parvenus à survivre grâce à la nourriture qu'ils ont pu apporter ou grâce à la générosité de la population locale. La situation dans le domaine de l'eau est très préoccupante dans la mesure où Bekoninga ne dispose que d'un puit, ce qui n'est pas suffisant pour couvrir les besoins de population locale et des réfugiés. Quelques réfugiés n'ont pas d'autre choix que de boire l'eau d'une mare avoisinante.

L'UNHCR dispose d'une équipe à Bekoninga et a commencé dimanche l'enregistrement des nouveaux arrivants. L'UNHCR prévoit de les transférer d'ici deux semaines vers le camp de réfugiés de Gondje, à 12 kilomètres au nord de Goré, la principale ville du sud du Tchad. Le camp de réfugiés de Gondje a été ouvert en décembre 2005 pour accueillir 15 000 réfugiés de République centrafricaine qui avaient fui les combats au cours de l'été 2005. Le nouvel afflux de réfugiés crée une contrainte supplémentaire sur les ressources financières déjà limitées dont nous disposons pour notre opération au sud du Tchad.

Quelque 45 000 réfugiés de la République centrafricaine vivent dans trois camps au sud du Tchad - Yaroungou, Amboko et Gondje.