RDC - Le rapatriement depuis la Tanzanie stoppé par des glissements de terrain

Les pluies extrêmement abondantes et d'importants glissements de terrain à la fin de la semaine dernière dans la province du Sud Kivu en République démocratique du Congo (RDC) ont suspendu les projets de reprise des activités de rapatriement depuis la Tanzanie, initialement arrêtées avant le second tour de la première élection nationale depuis des décennies qui s'est déroulée le 29 octobre dernier. L'opération de rapatriement, qui transporte les rapatriés depuis la Tanzanie en traversant le Lac Tanganyika par des bateaux affrétés par l'UNHCR vers la RDC, aurait dû reprendre aujourd'hui, mardi, après avoir été suspendue depuis le 21 octobre. Cependant, la chute de très gros rochers depuis les montagnes, certains de la taille d'un camion, a coupé la route principale entre Uvira et le port de Baraka, où les réfugiés rapatriés débarquent.

Les dégâts les plus importants se sont produits à environ 12 kilomètres au sud d'Uvira où un nouveau pont au-dessus de la rivière Kivovo a été emporté par la boue, les rochers et des débris. Tous les camions de l'UNHCR utilisés pour transporter les rapatriés vers leurs maisons, sont maintenant bloqués à Uvira où ils ont été stationnés pendant la période électorale. Pour pouvoir réutiliser les routes, nous sommes en relation avec toutes les agences opérant dans la région ainsi que la mission des Nations Unies au Congo (MONUC). Les forces de maintien de la paix des Nations Unies pourraient aider en fournissant des explosifs pour dégager les rochers bloquant la route.

Nous espérons reprendre les mouvements de rapatriement aussi vite que possible.

En septembre, moins d'un an après que l'UNHCR ait lancé ce rapatriement organisé vers la RDC, plus de 20 000 réfugiés sont rentrés dans la province du Sud-Kivu depuis la Tanzanie. Au total, 75 000 réfugiés congolais sont rentrés en RDC depuis les pays voisins depuis que le programme de rapatriement a commencé en octobre 2005.

Plus de 420 000 réfugiés congolais vivent toujours dans les pays voisins, notamment 130 000 en Tanzanie.