Le HCR se félicite de la fin de la « solution Pacifique » australienne
Le HCR se félicite de la fin de la « solution Pacifique » australienne
L'UNHCR se félicite de la fin de la « solution Pacifique » australienne, prévue pour aujourd'hui (vendredi), avec le départ vers l'Australie des 21 derniers réfugiés restants dans la petite île-Etat de Nauru dans le Pacifique. Ces 21 réfugiés sri-lankais ont quitté Nauru pour Brisbane ce matin, heure locale, puis ils ont rejoint Sydney, Perth, Adélaïde, Cairns ou Melbourne.
Ces réfugiés faisaient partie d'un groupe de 83 demandeurs d'asile interceptés alors qu'ils tentaient de rejoindre l'Australie le 22 février 2007. Ils ont été d'abord emmenés sur le territoire australien de l'île Christmas puis ils ont été transférés vers Nauru le 17 mars 2007 pour le traitement de leur demande d'asile. Toutes ces personnes ont été reconnues en tant que réfugiées.
L'UNHCR avait exprimé sa profonde préoccupation au sujet de la « solution Pacifique », une politique de dissuasion destinée à empêcher l'accès de plus de 1 600 demandeurs d'asile vers le territoire australien pour effectuer une demande d'asile, en les détournant vers Nauru ou la Papouasie Nouvelle Guinée, PNG. Ce dispositif avait été mis en place par le Gouvernement australien en 2001, suite à l'affaire Tampa.
Ce cargo norvégien, le MV Tampa, s'était vu refuser l'autorisation de débarquer 433 demandeurs d'asile, principalement des Afghans, qu'il avait auparavant secourus en mer. Les demandeurs d'asile avaient été, par la suite, transférés vers un nouveau centre offshore de traitement des demandes d'asile sur l'île éloignée de Nauru, après que la Nouvelle-Zélande ait accepté 131 d'entre eux directement depuis le bateau, marquant ainsi le début de la « solution Pacifique ».
Les derniers détenus ont quitté l'île de Manus (PNG) en 2004 et, selon nous, la fermeture du centre de Nauru, ce jour, symbolise la fin d'un chapitre difficile sur le traitement des réfugiés et des demandeurs d'asile par l'Australie. De nombreux réfugiés bona fide capturés par la police ont subi de longues périodes d'isolement, de souffrance psychologique et d'incertitude, ainsi qu'une séparation prolongée de leurs familles.
Nous saluons cette décision rapide, prise par le nouveau Gouvernement australien, pour mettre fin à la « solution Pacifique » et transférer les réfugiés vers l'Australie. Nous espérons que toute continuation de la procédure offshore pour le traitement des demandes d'asile sur l'île Christmas se fera dans le respect de l'esprit et de lettre de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, avec notamment l'organisation appropriée des conditions de réception pour, si possible, éviter la détention, la détermination du statut de réfugié qui inclut le droit de faire appel indépendamment ainsi que des solutions durables et appropriées en Australie pour ceux qui sont reconnus en tant que réfugiés.