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Le HCR et ses partenaires recherchent 504 millions de dollars pour les réfugiés congolais

Communiqués de presse

Le HCR et ses partenaires recherchent 504 millions de dollars pour les réfugiés congolais

23 Mars 2018
Christine, une réfugiée congolaise âgée de 52 ans, et son petit-fils Aluda, 9 ans, dorment dans l'ancien marché du centre de réception de Cacanda, au nord de l'Angola.

Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et 30 de ses partenaires humanitaires ont lancé ce jour un appel de fonds d’un montant de 504 millions de dollars pour venir en aide aux personnes contraintes de fuir l'une des crises de réfugiés les plus complexes, les plus difficiles et les plus oubliées au monde : la République démocratique du Congo (RDC).

Selon les estimations, le nombre de réfugiés congolais dans la région devrait avoisiner les 800 000 d'ici la fin de l'année. Le Plan régional de réponse 2018 pour les réfugiés de RDC vise à remédier aux difficultés et aux lacunes de l'aide apportée à ces réfugiés et à leurs communautés hôtes dans sept pays voisins et d'autres pays d'Afrique australe.

« Si nous n'agissons pas rapidement pour éviter un recul des normes et des conditions d'existence, l'impact sera catastrophique alors que la situation humanitaire des Congolais dans la région est d'ores et déjà précaire, » prévient Ann Encontre, coordonnatrice régionale du HCR pour la situation en RDC.

Depuis début 2017, plus de 160 000 Congolais ont été déplacés à travers toute l'Afrique par suite des fréquentes exactions des milices, des troubles civils et de la violence en RDC - un pays presque aussi vaste que l'Europe de l'Ouest. Avec 740 000 déracinés au total, la population de réfugiés congolais compte parmi les 10 populations de réfugiés les plus importantes au monde. Près de 55 % d'entre eux sont des enfants, dont beaucoup ont passé les frontières non accompagnés ou séparés de leurs parents.

L'appel de fonds permettra tout d'abord de répondre d'urgence à la situation immédiate en Ouganda, en Zambie et en Angola, tout en se préparant pour l'arrivée massive de réfugiés en République du Congo, en Tanzanie, au Rwanda et au Burundi.

« Un appui général, des ressources suffisantes et une vraie collaboration sont requis d'urgence pour éviter encore davantage de souffrance et de nouvelles pertes en vies humaines. Aujourd'hui, plus que jamais, nous devons réitérer notre solidarité avec les réfugiés congolais, » a ajouté Ann Encontre.

Les camps et sites d'installation existants sont saturés tandis que les services essentiels disponibles ont atteint leurs limites. La situation a des effets préjudiciables sur les plus vulnérables, telles que les nombreuses femmes qui ont été victimes de violences sexuelles et sexistes avant et pendant leur fuite.

Dans de nombreuses zones d'accueil, les réfugiés ont été transférés en lieu sûr, à une plus grande distance des frontières. Des investissements majeurs sont également nécessaires pour créer de nouveaux sites d'installation et entretenir les sites existants, afin d'assurer que les Congolais peuvent bénéficier de soins médicaux appropriés, de vivres suffisants, de systèmes efficaces pour la distribution d'eau et d'une éducation de qualité.

La pression est particulièrement forte dans les zones qui accueillent déjà de vastes populations de réfugiés. L'Ouganda par exemple a accueilli plus de 61 000 Congolais en 2018 après une nouvelle flambée de violence en RDC, dans le Nord-Kivu et la province d'Ituri, dont les conséquences sociales, économiques et écologiques se font durement sentir.

Parallèlement, d'autres pays d'accueil sont aujourd'hui confrontés à de complexes crises sociales, politiques ou économiques qui touchent différents secteurs et aspects de la protection et des moyens d'existence des réfugiés.

Le Plan régional 2018 d‘aide (RRP) aux réfugiés de RDC donnera la priorité à l'accès au territoire et à la protection des réfugiés, à la prise en charge des besoins immédiats et aux partenariats nécessaires, afin de trouver des solutions durables pour les réfugiés congolais. La crise a également provoqué le déplacement de 4,5 millions de Congolais au sein de la RDC.

 

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