À Davos, Cate Blanchett exhorte les dirigeants à porter un regard nouveau sur les réfugiés
À Davos, Cate Blanchett exhorte les dirigeants à porter un regard nouveau sur les réfugiés
DAVOS, Suisse – Lors de la remise d’un prix qui lui a été décerné au Forum économique mondial, Cate Blanchett, Ambassadrice de bonne volonté du HCR, a exhorté les dirigeants mondiaux à « remettre en cause » les idées reçues sur les réfugiés vus comme un « fardeau économique ou une menace terroriste » et à instaurer « des liens personnels » avec eux en tant qu’êtres humains.
Cate Blanchett s’est exprimée lors de la cérémonie de remise des Crystal Awards au rassemblement annuel de Davos, dont les participants sont réunis cette année sur le thème « Construire un avenir commun dans un monde fracturé. »
« Notre monde fracturé ne peut être mieux incarné que par un réfugié – une personne déracinée de tout ce qui lui est cher, obligée à fuir, souvent source de ressentiment voire calomniée dans le pays où elle s’installe, étiquetée en tant que fardeau économique ou menace terroriste. Il faut éviter à tout prix ce type de discours », explique-t-elle.
La lauréate de deux Oscars a reçu un Crystal Award en reconnaissance de son dévouement exemplaire auprès des réfugiés.
« On peut facilement tourner le dos au nombre considérable – un concept abstrait – de personnes dans le besoin, aux ‘autres’. Mais si on fait preuve d’empathie envers un être humain, si on le regarde droit dans les yeux, si on écoute son histoire, si on ressent l’humanité commune qui nous lie, alors il est beaucoup plus difficile de ne rien faire. Une fois qu’on a été témoin, on ne peut plus tourner le dos. »
Les Crystal Awards célèbrent l'engagement d'artistes exceptionnels qui ont fait preuve d'un dévouement exemplaire pour améliorer l'état du monde.
Après être devenue Ambassadrice de bonne volonté en 2016, Cate Blanchett s’est rendue auprès des réfugiés en Jordanie et au Liban. A Davos, elle a évoqué le cas de Shadi, un réfugié syrien qui a abandonné son rêve d’une carrière en tant que scientifique et canalisé toute son énergie pour enseigner auprès d’enfants réfugiés en Jordanie.
« Si nous mettons de côté l’image négative d’un ‘réfugié’ pour découvrir la personne qui se cache derrière – Shadi, un homme ambitieux, très habile techniquement, résilient et généreux – un père, un époux, un professeur, alors nous le considérons comme ‘l’un des nôtres’. »