Une nouvelle application smartphone aide les réfugiés à s'installer en Australie
Une nouvelle application smartphone aide les réfugiés à s'installer en Australie
SYDNEY, Australie, 21 janvier (HCR) - S'installer dans un nouveau pays et s'adapter à parler une nouvelle langue, à la culture et à un autre mode de vie est souvent un défi - jamais autant que pour les réfugiés qui ont subi des traumatismes et la détresse psychologique.
Désormais, une nouvelle application smartphone - disponible en farsi, en arabe, en tamoul et en anglais - communique des informations et des outils aux réfugiés récemment arrivés en Australie, en les aidant à gérer leur nouvelle vie.
L'application New Roots app - élaborée par Settlement Services International (SSI) et Beyond Blue, des organisations à but non lucratif qui travaillent respectivement dans les domaines de la réinstallation des réfugiés et de la santé mentale - comprend des conseils pour tous les domaines, depuis rester en forme à bien se nourrir et trouver un emploi.
Parmi les autres caractéristiques, il y a des conseils pour le bien-être émotionnel et des guides pour gérer ses finances et même contacter les services d'urgence en Australie. L'application a été bien accueillie par les réfugiés réinstallés et, parmi eux, le chirurgien iraquien Munjed Muderis.
« Je sais de ma propre expérience que l'installation dans un nouveau pays peut être une période très stressante et difficile », déclare Munjed Muderis, qui est maintenant un chirurgien orthopédiste reconnu à Sydney et qui se fait l'ambassadeur de l'application.
« L'application New Roots peut vous aider à rester en bonne santé en faisant de l'exercice et avec une bonne alimentation. Elle offre également de nouer des liens en se joignant à des organisations communautaires et sportives locales ou en participant à des activités culturelles », explique-t-il dans un communiqué publié sur le blog de SSI.
« Tout ceci peut être négligé pendant la période initiale de l'installation dans un nouveau pays, mais ces conseils sont essentiels pour réduire le stress et ne négliger aucune opportunité de faire de ce moment une expérience heureuse, saine et productive », ajoute-t-il.
Parmi les partisans de cette application, il y a le joueur de cricket Hamid Kherkhah, qui a fui l'Afghanistan avec sa famille quand il était enfant. Il a expliqué qu'elle aurait été d'une grande aide pour sa famille à l'arrivée à Sydney, dans la logistique de la vie au jour le jour, pour l'apprentissage de l'anglais, pour louer une maison ou se déplacer dans la ville.
« Le fait que toutes les informations soient là, à la simple pression d'un bouton dans la poche de quelqu'un, va vraiment réduire une partie du stress de l'installation en Australie », déclare Hamid Kherkhah, qui est aussi un ambassadeur pour l'application. « J'aurais bien aimé qu'elle existe déjà quand nous sommes arrivés », ajoute-t-il.
L'application a été financée par des dons de la Fondation Movember, une organisation caritative internationale engagée à aider les êtres humains à vivre plus heureux, en meilleure santé et plus longtemps. L'application vise également à soutenir les communautés dans lesquelles s'installent les réfugiés, ainsi que les personnes qui travaillent dans le secteur de la réinstallation. Les autres composantes de l'application, qui est disponible sur les appareils iPhone et Androïd, sont la formation en ligne pour les intervenants des services de réinstallation et de formation pour les dirigeants communautaires.
Après une phase pilote de 12 mois dans l'État australien de New South Wales, les développeurs espèrent que l'application sera disponible dans d'autres langues et que d'autres composantes du projet seront promues dans toute l'Australie.
« Les gens au passé de réfugié qui se réinstallent dans les pays comme l'Australie ont généralement vécu des expériences traumatisantes dans les pays qu'ils fuient », explique Violet Roumeliotis, le PDG de SSI.
« Le stress de s'adapter dans un nouveau pays et sa culture ainsi que d'assurer les besoins fondamentaux de l'existence peuvent aggraver le traumatisme et entraver le bien-être physique, social et émotionnel. »
Par Catherine Stubberfield à Sydney, Australie.