Les donateurs promettent 857 millions de dollars pour la protection et l'aide aux réfugiés en 2018

Mardi, les gouvernements donateurs se sont engagés à verser un volume initial de contributions de 857 millions de dollars au HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, pour financer les opérations d’aide aux quelque 67 millions de personnes déracinées ou apatrides dans le monde en 2018.

Les contributions annoncées lors de la réunion annuelle tenue à Genève représentent environ 11 % de l’ensemble des besoins de financement du HCR pour 2018 qui s’élèvent au total à plus de 7,5 milliards de dollars. Les contributions annoncées cette année sont beaucoup plus élevées que celles promises à la fin de 2016, qui représentaient 701 millions de dollars.

Les contributions annoncées ce jour ne couvrent pas l’intégralité des besoins de financement pour l’an prochain, mais on peut y voir une indication utile des niveaux de financement anticipés et de l’aide globale, ce qui permettra au HCR de planifier son action et de poursuivre ses opérations sans interruption de l’aide et de la protection vitales qu’il apporte. Il s'agit notamment d'opérations menées dans le cadre de certaines des plus graves crises d'urgence du monde, telles que l'Iraq, la Syrie, le Yémen, la République démocratique du Congo, le Soudan du Sud, l'Afghanistan et le Bangladesh.

Bien que le chiffre annoncé à cette conférence soit le plus haut niveau d'engagements promis par les États, l'écart entre les fonds reçus et les besoins des réfugiés et autres déplacés ne cesse de se creuser dans un contexte marqué par de nouvelles crises et une aggravation des déplacements qui atteignent des niveaux sans précédent.

« Une année caractérisée par l’absence de paix et la prolifération des guerres est en passe de s'achever, » a déclaré le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi. « Les crises de réfugiés s'amplifient et les réfugiés doivent s'épanouir au même rythme. » Filippo Grandi a indiqué que l'on demande souvent au HCR d'expliquer le sens de ces chiffres et l'impact du déficit de financement. « Ils signifient que le HCR doit souvent établir des priorités, parfois impitoyablement, » a-t-il expliqué. « Cela peut signifier que certains (réfugiés) devront s’en sortir tous seuls pendant les mois d'hiver rigoureux et que d'autres ne recevront pas l'assistance dont ils ont besoin pour se réinsérer dans la société une fois rentrés chez eux. »

L'action menée par le HCR dans le monde est presque entièrement financée par les contributions volontaires des gouvernements, des institutions intergouvernementales et, de plus en plus, par des personnes privées, des entreprises et des fondations. Filippo Grandi a tout particulièrement remercié les pays et les communautés qui accueillent des réfugiés. « Que ce soit en termes d'espace, en termes de ressources ou encore du point de vue du coût socio-économique et politique de l'accueil des réfugiés, ils comptent parmi les plus importants donateurs à la cause des réfugiés. »

Pour 2018, le HCR appelle les donateurs à maintenir et accroître leur soutien au moyen de contributions flexibles versées suffisamment tôt pour éviter les incertitudes et lui permettre d'acheminer les fonds reçus là où les besoins sont les plus importants.



Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :

• À Genève, William Spindler, [email protected], +41 79 217 30 11