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Conférence sur le maintien de l'aide pour répondre à la crise des réfugiés rohingyas – 22 octobre 2020

Communiqués de presse

Conférence sur le maintien de l'aide pour répondre à la crise des réfugiés rohingyas – 22 octobre 2020

Communiqué de clôture conjoint des coorganisateurs
22 Octobre 2020
Une famille de réfugiés rohingyas à la porte de leur abri dans le camp de Kutupalong, Bangladesh, janvier 2020.

Nous sommes reconnaissants à tous ceux qui ont participé à la conférence de ce jour, notamment ceux qui ont annoncé ou promis des financements en vue de la réponse humanitaire internationale, ceux qui ont soutenu les membres des communautés rohingyas de différentes manières, tout particulièrement en les accueillant, et surtout, les représentants des communautés rohingyas eux-mêmes.  

La situation dans la région demeure une crise humanitaire et humaine aiguë plus de trois ans après les violences survenues en août 2017 qui ont poussé des centaines de milliers de Rohingyas à fuir leurs foyers au Myanmar pour chercher refuge à Cox’s Bazar, au Bangladesh. Le district de Cox’s Bazar accueille actuellement 860 000 réfugiés rohingyas. Selon les estimations, 600 000 Rohingyas vivant dans l'État de Rakhine au Myanmar sont confrontés à des violences et une discrimination persistantes, tandis que la Malaisie, l'Inde, l'Indonésie et d'autres pays de la région accueillent à eux tous près de 150 000 réfugiés rohingyas.

Le retour librement consenti et durable, dans des conditions de sécurité et de dignité, des réfugiés rohingyas et d'autres déplacés internes vers leurs lieux d'origine ou le lieu de leur choix au Myanmar est la solution globale que nous visons, comme les Rohingyas eux-mêmes. À cette fin, nous réaffirmons l'appel du Secrétaire général en vue d'un cessez-le-feu général et de la cessation des combats pour permettre un accès humanitaire sûr et sans entrave à toutes les communautés ayant besoin d'assistance. Pour résoudre la crise dans le pays, le Gouvernement du Myanmar doit prendre des mesures pour s'attaquer aux causes profondes de la violence et des déplacements dans l'État de Rakhine et créer les conditions propices à des retours librement consentis, sûrs, dignes et durables. Cela suppose notamment une voie d'accès à la citoyenneté et à la liberté de mouvement des Rohingyas, inspirée des recommandations de la Commission consultative sur l'État de Rakhine qui sont préconisées et soutenues par les pays de la région. Le Myanmar doit rendre justice aux victimes d'abus de droits humains et s'assurer que leurs auteurs en soient tenus responsables.

Nous sommes reconnaissants aux gouvernements et aux peuples du Bangladesh et d'autres pays de la région qui ont accueilli des réfugiés rohingyas et continuent de les soutenir. Nous sommes conscients de la responsabilité qu'ils ont assumée et nous les assurons de l'engagement continu de nos donateurs à répondre aux besoins humanitaires des réfugiés rohingyas à travers la région, particulièrement au Bangladesh. Ce soutien doit aller de pair avec un accroissement de l'appui aux communautés hôtes. Alors que nous devons poursuivre nos efforts en vue de solutions à long terme, une planification et un financement plus durables au Bangladesh pourraient appuyer plus efficacement le Gouvernement dans sa gestion de la réponse et optimiser des ressources limitées pour qu'elles profitent aux communautés bangladaises comme aux communautés de réfugiés.

La crise a des effets dévastateurs sur les membres vulnérables des communautés rohingyas, notamment les femmes et les enfants, qui requièrent des interventions adaptées au sexe et à l'âge. La crise pèse également sur l'ensemble de la région où les réfugiés, principalement des femmes et des enfants, tentent désespérément d'atteindre d'autres pays. Nous apprécions énormément les efforts des gouvernements qui ont autorisé le débarquement sûr de bateaux de réfugiés rohingyas en détresse en mer. Nous assurons les gouvernements qui accueillent des Rohingyas que les donateurs s'engagent à soutenir ces réfugiés.

Nous continuerons d’offrir une aide importante aux Rohingyas déracinés et apatrides, qu’ils se trouvent au Myanmar, au Bangladesh ou dans d'autres pays de la région. La communauté internationale a témoigné de son fort engagement envers la réponse humanitaire en annonçant ce jour des contributions financières pour un total d'environ 600 millions de dollars qui viennent considérablement grossir les quelque 636 millions de dollars d'aide humanitaire déjà promis à ce jour pour l'année 2020 au titre du Plan conjoint de réponse à la crise humanitaire des réfugiés rohingyas au Bangladesh et du Plan de réponse humanitaire au Myanmar. Depuis l'explosion des violences en août 2017, près de 2,8 milliards de dollars au total ont été consacrés à la réponse à la crise des réfugiés rohingyas au Myanmar, au Bangladesh et dans la région. Cette somme vient s'ajouter aux contributions de la Banque mondiale et de la Banque asiatique de développement, à hauteur de 700 millions de dollars, en faveur du développement.

Nous maintenons résolument notre engagement à l'égard des pays concernés afin de trouver des solutions à la crise. Nous continuerons de travailler ensemble afin de maintenir l'attention internationale sur la crise des réfugiés rohingyas et de transformer des interventions critiques à court terme en un soutien stable et plus durable.

Les coorganisateurs de la conférence, les États-Unis d'Amérique, le Royaume-Uni, l'Union européenne et l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), remercient les pays et agences ci-dessous de leur participation à la conférence :

Allemagne, Arabie Saoudite, Australie, Bangladesh, Belgique, Brunei, Canada, Corée, Danemark, Émirats arabes unis, Espagne, Estonie, Finlande, France, Indonésie, Irlande, Italie, Japon, Koweït, Luxembourg, Malaisie, Malte, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Pays-Bas, Philippines, Roumanie, Singapour, Suède, Suisse, Thaïlande, Turquie et Vietnam ; BRAC, InterAction, la Banque asiatique de développement (BAD), la Banque mondiale, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), le Bureau de coordination des Nations Unies pour le développement (UNDCO), le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (UNOCHA), le Comité directeur pour l'action humanitaire (SCHR), le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), le Conseil international des agences bénévoles (ICVA), le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), le Programme alimentaire mondial (PAM), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Réseau Asie-Pacifique des droits des réfugiés (APRRN), l'Entité des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes (ONU Femmes), l'Organisation internationale du travail (OIT), l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et ONU-Habitat. 

 

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