La vie numérique des réfugiés
La vie numérique des réfugiés
et menés avec le soutien du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), visent à constituer une base solide de données, afin de fournir aux organisations humanitaires et aux ORM des recommandations spécifiques sur la manière de travailler ensemble pour promouvoir l’aide humanitaire numérique et faire en sorte que les avantages de la technologie mobile bénéficient à tous.
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Le présent rapport décrit comment la technologie mobile peut permettre d’améliorer l’accès aux services financiers, aux services collectifs (notamment à l’énergie) d'état civil, ainsi que renforcer la sécurité alimentaire des personnes déplacées de force, tout en mettant l’accent sur l’égalité des genres et l’inclusion des réfugiés.
Cette étude a pour objet de fournir un aperçu de ces domaines thématiques clés et de dégager les tendances émergentes et les thèmes transversaux dans différents contextes. Elle poursuit deux objectifs principaux :
- Fournir des données et un aperçu clair de la situation aux organisations humanitaires qui s’efforcent de concevoir des interventions numériques pour mieux répondre aux besoins des populations réfugiées et veiller à ce que les personnes les plus vulnérables ne soient pas laissées pour compte.
- Collecter des données solides afin de fournir des informations pertinentes au secteur privé, notamment aux ORM, concernant les possibilités de marchés que représente la fourniture de services aux réfugiés et aux communautés d’accueil. L’étude se fonde sur une approche combinant plusieurs méthodes et a été menée dans trois contextes humanitaires distincts : en Jordanie (réfugiés urbains), au Rwanda (camp de réfugiés de Kiziba) et en Ouganda (camp de réfugiés de Bidi Bidi). Un éventail d’approches méthodologiques a été utilisé, dont près de 3 000 entretiens et 55 groupes de discussion, ainsi que des observations quotidiennes auprès de réfugiés et de membres de la communauté d’accueil.
Plus des deux tiers des réfugiés vivant sur les trois sites de recherche utilisent activement un téléphone portable ; la Jordanie étant le pays qui compte le plus d’utilisateurs parmi les réfugiés. L’analyse se fonde sur un aperçu de l’accès aux technologies mobiles, de leur utilisation et des obstacles qui y sont associés dans chaque contexte. Cet aperçu constitue une base pour les chapitres suivants, qui portent sur cinq domaines thématiques.
- Plus des deux tiers des réfugiés vivant sur les trois sites de recherche utilisent activement un téléphone portable ; la Jordanie étant le pays qui compte le plus d’utilisateurs parmi les réfugiés.
- Selon le contexte, les réfugiés font preuve de créativité pour accéder aux services mobiles : souvent, ils partagent et empruntent des téléphones portables et possèdent plusieurs cartes SIM. Pour ceux qui ne possèdent pas de téléphone portable, en emprunter un constitue un excellent moyen d’être connecté.
- Dans les trois lieux de recherche, les services mobiles les plus utilisés par les utilisateurs actifs sont les appels et les SMS. Le recours aux services d’argent mobile fait partie des trois utilisations les plus courantes à Kiziba et à Bidi Bidi, où la proportion des réfugiés utilisant l’argent mobile est respectivement de 59 % et 44 %.
- La pénétration de l’Internet mobile est élevée, mais seul un tiers environ des personnes interrogées à Bidi Bidi et à Kiziba l’ont utilisé. Les résultats de l’étude indiquent également que les réfugiés souhaiteraient utiliser l’Internet mobile dans une plus large mesure qu’ils ne le peuvent actuellement.
- Enfin, le coût des téléphones portables, l’alphabétisation et les compétences numériques, ainsi que le coût des services représentent les principaux obstacles à la possession d’un téléphone portable et à l’utilisation de l’Internet mobile dans tous les contextes.