En photos: Douglas Booth rencontre des réfugiés sur l'île grecque de Lesbos
En photos: Douglas Booth rencontre des réfugiés sur l'île grecque de Lesbos
Le sympathisant du HCR Douglas Booth s’est rendu en Grèce en mai 2015 pour en savoir plus sur les expériences des réfugiés et leurs périples pour fuir les conflits et les persécutions. De retour de Lesbos, Douglas a déclaré :
« La différence entre les migrants économiques, les demandeurs d’asile et les réfugiés semble être la source d’une grande confusion parmi nous. À en croire les thèses populistes, des bateaux remplis d’individus envahissent l’Europe dans le seul but de voler nos emplois, d’exploiter nos régimes de sécurité sociale et de gagner de l’argent. Je crains que ces thèses reposent sur un malentendu et des propos alarmistes et qu’elles ne reflètent pas correctement la réalité.
Le fait est que la grande majorité des personnes qui traversent la mer Méditerranée et la mer Égée fuient les persécutions et les conflits. Ce sont des réfugiés. Les personnes que j’ai rencontrées sur l’île de Lesbos, quelques heures à peine après leur arrivée à bord d’embarcations bondées et à peine en état de naviguer, n’avaient pas d’autre solution que de quitter leur foyer. Ce n’est pas comme si elles avaient eu le choix. Soit elles restaient et risquaient de mourir, soit elles quittaient tout ce qu’elles avaient toujours connu et aimé pour survivre.
Personne ne choisit d’être un réfugié. Personne ne souhaite rencontrer la guerre sur son chemin ou voir ses amis et les membres de sa famille mourir, son foyer être détruit et son éducation ainsi que ses projets d’avenir s’interrompre brutalement. Personne ne veut être contraint à fuir son pays, réunir les économies de toute une vie, vendre ses biens, emprunter où il peut et payer des passeurs sans scrupules prêts à abuser et à exploiter les autres pour traverser une mer agitée où se sont déjà noyés des milliers de personnes qui ont voulu entreprendre le même voyage à haut risque.
Les personnes que j’ai rencontrées ont enduré d’horribles souffrances et subi de terribles pertes. Elles ont connu le chagrin et la peur. Elles demandent à l’Europe de les protéger. Elles se tournent vers l’Europe pour vivre en sécurité. Cependant, trop souvent, elles se heurtent à des préjugés, à la mauvaise volonté, à l’hostilité, à l’intolérance et à la colère. J’encourage les gens à s’arrêter un instant, ne serait-ce que 5 minutes, pour regarder au-delà des grands titres et apprendre à connaître une des personnes qui a dû quitter son foyer parmi des millions d’autres personnes dans le monde. Vous pouvez lire l’histoire d’un réfugié ou regarder un court film relatant l’expérience d’un réfugié ici, parler avec un réfugié dans votre communauté. Prenez le temps de comprendre ce que ces personnes, des gens comme vous et moi, ont vécu, l’horreur à laquelle elles ont échappé, le voyage qu’elles ont entrepris, la vie qu’elles doivent reconstruire entièrement et les espoirs qu’elles placent dans l’avenir. Je sais que, comme moi, vous vous reconnaîtrez et vous reconnaîtrez votre famille en eux et vous comprendrez que les réfugiés ne sont pas « les autres » ; ce sont des gens ordinaires qui se heurtent à des difficultés sans nom ».