Réintégration : un rapport intérimaire
Réintégration : un rapport intérimaire
EC/46/SC/CRP.6
1. Le Comité exécutif, à sa quarante-neuvième session (octobre 1998), s'est penché sur un certain nombre de questions relatives à la réintégration et à la reconstruction (voir A/AC.96/911, par. 23 n) et o)). Le Haut Commissaire a été invité à tenir le Comité exécutif informé des progrès accomplis au niveau de l'engagement d'autres institutions humanitaires et de développement, y compris des organisations non gouvernementales ainsi que les institutions financières internationales en la matière.
2. A cet égard, il convient de noter tout particulièrement l'ouverture d'un dialogue avec un groupe représentatif des acteurs pertinents dans le cadre d'une table ronde convoquée par l'Institution Brookings à Washington le 15 janvier 1999. La Table ronde a été coparrainée par le HCR et la Banque mondiale.
3. La Table ronde a été présidée par S.E. l'Ambassadeur Michael H. Armacost, Président de l'Institution Brookings. Les représentants de 30 gouvernements et organisations internationales et non gouvernementales y étaient invités. L'importance de cette occasion transparaît dans le large éventail d'acteurs humanitaires et de développement assis autour de la table : des représentants des Nations Unies, des institutions financières internationales, des donateurs bilatéraux, des pays bénéficiaires et des organisations non gouvernementales.
4. L'objectif de la Table ronde était d'étudier comment la communauté internationale, à l'appui des acteurs nationaux, pourrait assurer une transition plus heureuse entre les conflits et le développement et la paix durable dans les sociétés émergeant d'un conflit. Les nombreux besoins non couverts des sociétés émergeant d'un conflit et les transitions malheureuses du conflit à la paix et au développement authentique témoignent de l'inadéquation des approches actuelles. Le dialogue s'est fondé sur le fait qu'il y avait à l'heure actuelle un certain nombre de « ponts » à jeter dans les domaines institutionnels et financiers afin de parvenir à une transition sans heurt. Ces points ont été exprimés dans une note liminaire de James Wolfensohn, Président de la Banque mondiale, et du Haut Commissaire, document intitulé La transition vers la paix dans les sociétés déchirées par la guerre - réflexions personnelles (disponible au fonds de la salle).
5. La Table ronde a commencé par des déclarations liminaires du Président de la Banque mondiale, du Haut Commissaire, de l'Administrateur du programme des Nations Unies pour le développement, du Ministre hollandais de la coopération pour le développement, du Ministre mozambicains des affaires étrangères et du Directeur d'OXFAM. Les présentations liminaires ont été suivies d'un dialogue franc et ouvert entre tous les participants. Compte tenu de la complexité de l'importance de la question soulevée, il a été décidé que la prochaine étape du dialogue viserait à établir un petit groupe d'action représentatif qui étudierait plus avant, sous l'égide du Président de l'Institution Brookings, de questions connexes :
Un examen de la façon dont les dispositifs institutionnels pourraient assurer une meilleure transition de l'aide humanitaire au développement à long terme dans les sociétés émergeant d'un conflit. Cette étude pourrait se pencher sur un certain nombre de situations de conflit spécifiques afin d'identifier les différents types de ponts à jeter, les modalités de planification/opérationnelles, la répartition des tâches entre les différents acteurs, etc. Pour ce faire, les ressources de différentes instances au sein des Nations Unies ou de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) pourraient être mobilisées; et
Comment garantir des ressources plus prévisibles pour assurer la transition de l'assistance humanitaire au développement à long terme dans les situations post-conflit. Cela implique des études en consultation avec le Comité d'aide au développement (CAD), le Groupe de travail sur le conflit, la paix et la coopération au développement, des processus financiers nationaux et de leurs limites ainsi qu'un examen des mécanismes de mobilisation de ressources multilatérales existants/ possibles, par exemple le financement pluriannuel, les fonds fiduciaires par pays, les consortiums financiers, le cofinancement, des enveloppes budgétaires spécifiques, un fonds fiduciaires global d'urgence cogéré, etc.
6. La Table ronde disposerait de deux à trois mois pour examiner les résultats des travaux du Groupe d'action. Ses conclusions devraient fournir la base d'une réunion ultérieure plus large qui permettrait de conclure les travaux de la Table ronde et du Groupe d'action.
7. Le Comité permanent sera tenu informé des progrès du dialogue entamé au sein de cette Table ronde.