Un nouveau pont aérien du HCR pour venir en aide aux réfugiés soudanais dans l'Etat du Haut Nil
Un nouveau pont aérien du HCR pour venir en aide aux réfugiés soudanais dans l'Etat du Haut Nil
Durant le week-end, le HCR a débuté un nouveau pont aérien afin d'acheminer du matériel d'urgence pour les réfugiés qui se trouvent dans l'Etat du Haut Nil au Soudan du Sud. Du matériel d'aide est transporté à bord d'un avion-cargo, effectuant plusieurs rotations, et il sera distribué à 50 000 réfugiés qui ont fui le conflit, et les pénuries alimentaires qui en résultent, dans l'Etat du Nil bleu au Soudan.
Depuis samedi, un avion-cargo Iliouchine 18 spécialement affrété par le HCR effectue deux rotations par jour pour acheminer des articles de secours essentiels depuis Juba vers Paloich, via une piste d'atterrissage dont le HCR a récemment négocié l'accès. L'aéroport de Paloich est situé à 90 kilomètres par la route depuis l'installation de réfugiés de Jammam et à 150 kilomètres de l'installation de Doro. L'installation de Yusuf Batil est située entre celles de Jammam et de Doro.
Les articles de secours incluent des ustensiles de cuisine, des couvertures, du savon, des bâches en plastique, des matelas, des jerrycans et des moustiquaires. Nous acheminons également des équipements pour forer de nouveaux puits, afin d'accroître le volume d'eau potable, qui est très limitée dans cette région.
Avec le nouveau pont aérien, le HCR espère accélérer la livraison de ce matériel essentiel. Les routes sont peu praticables et leur état s'est encore dégradé à cause des pluies, qui sont à l'origine de retards considérables dans les opérations de transport par la route sur de longues distances.
Le 20 décembre 2011, le HCR avait débuté un pont aérien entre Nairobi et Juba, ce qui avait permis d'acheminer, en un mois, suffisamment de matériel d'aide humanitaire pour couvrir les besoins des réfugiés arrivés au Soudan du Sud depuis les Etats du Sud-Kordofan et du Nil bleu. Il y avait suffisamment de matériel jusqu'à la nouvelle vague de violences survenue ces deux derniers mois. Avec l'afflux croissant, le HCR a établi de nouvelles voies d'approvisionnement via l'Ethiopie. Nous utilisons également des barges sur le Nil.
Du fait de la dégradation des conditions sécuritaires et humanitaires dans les Etats du Sud-Kordofan et du Nil bleu, un nombre croissant de Soudanais cherchent refuge au Soudan du Sud. Leur nombre excède de loin les prévisions initiales. Dans l'Etat du Haut Nil par exemple, nous avions prévu l'arrivée de 75 000 réfugiés mais on compte désormais environ 105 000 personnes qui ont traversé la frontière depuis l'Etat du Nil bleu.
Plus au sud, dans l'Etat d'Unity au Soudan du Sud, l'installation de réfugiés à Yida compte actuellement plus de 55 000 réfugiés. Il y a 15 000 personnes de plus qu'il y a un mois et nous prévoyons d'acheminer du matériel supplémentaire pour eux depuis Juba. Les nouveaux arrivants s'installent sur des terrains qui, selon les autorités, servent de pâturage pour le bétail, une source de préoccupation pour la communauté locale. Le HCR est également préoccupé par la proximité de cette zone avec la frontière. Le HCR travaille avec les communautés locales et les représentants de réfugiés pour favoriser de bonnes relations. Nous envoyons également un planificateur de site à Yida pour venir en aide aux nouveaux arrivants.
Parallèlement, en Ethiopie, les nouveaux arrivants de l'Etat du Nil bleu au Soudan sont enregistrés dans la région de Benishangul Gumuz. A ce jour, 36 527 réfugiés sont accueillis dans la zone. Nous procédons actuellement au transfert des réfugiés soudanais vers le camp nouvellement ouvert de Bambasi, avec l'aide de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). A ce jour, environ 1 500 réfugiés ont été transférés vers Bambasi depuis le centre de transit de Ad-Damazin.
Notre objectif est de transférer l'ensemble des 14 000 réfugiés depuis le centre de transit d'Ad-Damazin, et ce au rythme de 2 000 personnes par semaine. Contrairement à Ad-Damazin, Bambasi se situe à une distance suffisante de la frontière entre l'Ethiopie et le Soudan. Le site dispose également d'importantes ressources en eau et d'espaces communautaires. Bambasi a une capacité d'accueil de 20 000 personnes.
Depuis juin 2011, près de 200 000 Soudanais ont été forcés à fuir le Soudan du Sud et l'Ethiopie.