Sud-Tchad : Nouvelles arrivées depuis la République centrafricaine
Sud-Tchad : Nouvelles arrivées depuis la République centrafricaine
Une nouvelle vague de réfugiés originaires de République centrafricaine a traversé la frontière vers le sud du Tchad le mois dernier fuyant une série d'attaques sur les villages dans la partie nord de leur pays. En janvier, quelque 400 réfugiés sont arrivés dans le village frontalier de Bekoninga, à 30 kilomètres au sud de Goré - la ville principale du sud du Tchad.
Les réfugiés ont expliqué à l'UNHCR qu'ils avaient fui leurs villages après des attaques brutales à la mi-janvier sur Paoua et Herba dans la commune de Bozomom, à quelque 300 kilomètres au nord-ouest de la capitale Bangui. Ils ont également rapporté de nombreuses attaques des forces anti-gouvernementales sur les villages notamment Betoko, Bemal et Pougol. Ils ont indiqué à l'UNHCR que les attaquants ont torturé et dans certains cas ont même exécuté des villageois, que des femmes ont été violées et que des enfants ont été enlevés contre rançon. Ils ont également dit que leurs villages avaient été brûlés.
Les toutes premières informations démontrent que cette vague de nouveaux réfugiés est composée de Peuls et d'Arabes - la majorité étant des femmes et des enfants. Selon les réfugiés, un groupe rebelle de plus de 100 personnes a attaqué la ville de Paoua au lever du jour le 15 janvier, faisant deux morts. La veille, 18 hommes armés non-identifiés ont attaqué Herba faisant 11 morts et prenant trois enfants en otage. Les villageois ont fui vers la brousse pour leur échapper. On estime à 200 le nombre de personnes actuellement en route pour la frontière tchadienne, certains par camion.
Nous avons transféré quelque 300 des nouveaux arrivants depuis la frontière vers le nouveau camp de réfugiés de Dossey, à 30 kilomètres au nord de Goré, où l'UNHCR et ses partenaires les ont enregistrés et leur ont fourni une assistance.
On compte quelque 46 000 réfugiés originaires de la République centrafricaine dans le sud du Tchad qui vivent dans quatre camps gérés par l'UNHCR.