Sri Lanka : le nombre de déplacés augmente
Sri Lanka : le nombre de déplacés augmente
Au cours des derniers jours, notre personnel a pu accéder plus largement aux zones du pays qui avaient été isolées par les combats. Ceci nous a amené à augmenter considérablement nos statistiques relatives au nombre de personnes ayant fui leur foyer. Le nombre de personnes déplacées depuis avril 2006 est désormais de 204 602.
Alors que les agences humanitaires ne peuvent toujours pas se rendre dans l'ensemble des sites accueillant des familles déplacées, l'UNHCR est satisfait que les travailleurs humanitaires puissent maintenant accéder à la ville de Muttur, un secteur qui a été au centre des opérations militaires dans le district de Trincomalee. Une mission conjointe des Nations Unies évalue les besoins les plus urgents à Muttur, ainsi que la situation sécuritaire, afin de s'assurer que l'aide qui sera délivrée dans les prochains jours soit adéquate.
Les conditions prévalant à Kanthale, qui accueille la plupart des familles ayant fui Muttur, sont en cours d'amélioration, le gouvernement ayant pris une part plus active dans l'organisation des secours. Les autorités locales ont identifié de nouveaux sites où les communautés déplacées pourront être accueillies dans des hébergements d'urgence, ce qui permettra de libérer les écoles et les autres édifices publics où elles sont pour l'instant hébergées.
Au nord, les habitants de la ville de Jaffna jouissent d'une plus grande liberté de mouvement depuis l'allégement récent du couvre-feu pendant la journée. Ils bénéficient ainsi de cinq heures pour acheter de la nourriture de base et d'autres articles. Toutefois, un nombre important de déplacés reste bloqué dans les îles au large de la péninsule de Jaffna, dans l'attente d'une assistance dont le besoin pressant se fait sentir. L'UNHCR fait tout son possible pour obtenir accès à ces zones dans les meilleurs délais.
En plus des personnes déplacées à l'intérieur du Sri Lanka, quelque 8 742 réfugiés sri-lankais sont arrivés en Inde depuis le début de l'année. Après la noyade de cinq personnes le 17 août dernier, survenue alors que leur bateau avait chaviré sous le coup de vents violents, l'UNHCR a répété sa profonde préoccupation au sujet des personnes qui s'enfuient par le détroit de Palk sur des embarcations impropres à la navigation et souvent surchargées.