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Sri Lanka : l'accès humanitaire ne doit pas être entravé

Points de presse

Sri Lanka : l'accès humanitaire ne doit pas être entravé

18 Août 2006

Nous sommes très préoccupés maintenant par le bien-être des civils dans les zones inaccessible aux agences humanitaires à cause des restrictions de circulation renforcées, alors que les combats continuent dans le nord et l'est du Sri Lanka.

L'UNHCR appelle le Gouvernement sri lankais et les rebelles du mouvement des Tigres de libération de l'Eelam Tamoul (LTTE) de permettre d'urgence l'accès aux travailleurs humanitaires pour que des articles vitaux soient distribués à ceux qui en ont besoin, et permettre la liberté de mouvement à toutes les populations affectées.

Avec la fermeture de la route d'accès A9 vers la péninsule de Jaffna dans le district de Kilinochchi sous contrôle de la LTTE, les réserves de nourriture et d'eau sont tombées à des niveaux dramatiquement bas dans de nombreux lieux. De ce fait, les gens font des réserves de nourriture et les marchands augmentent fortement leurs prix dans les marchés locaux.

La situation à Point Pedro, au nord de la péninsule de Jaffna, est plus indécise et incertaine que dans la ville de Jaffna. Alors que les personnes dans les villes ont trouvé refuge dans de grands bâtiments publics, à Point Pedro les civils habitent dans des maisons vides et dans des familles. L'UNHCR et ses partenaires craignent qu'ils ne disposent pas d'électricité, d'eau ni de sanitaires.

Les districts de l'est connaissent la même situation. Des milliers de familles déplacées dans le district de Trincomalee à Muttur et Eachchilampattu et dans le district de Batticaloa à Vaharai, ont désespérément besoin d'aide humanitaire prolongée.

Quelque 15 000 à 20 000 personnes seraient maintenant déplacées dans la zone contrôlée par la LTTE du fait des combats aériens et des attaques d'artillerie répétées. Les agences humanitaires concentrent leur aide en faveur des personnes déplacées, quelque 9 500 particuliers, habitant dehors ou dans des bâtiments publics. En coordonnant étroitement notre travail avec d'autres groupes, l'UNHCR a distribué des articles d'urgence, inclus des sets de cuisine, des serviettes, des draps, des jerrycans, de la toile goudronnée, du savon et de la lessive, à environ 1 500 familles, donnant la priorité aux personnes les plus vulnérables. Malheureusement, nous avons des stocks limités et ne sommes pas sûrs que le nouveau stock arrivera à cause des restrictions de transport routier.

Environ 500 familles auraient vers les environs de Madhu Church dans le district de Mannar, un précédent lieu de déplacement durant la guerre civile de 1983 à 2002. Toutes les maisons permanentes autour de l'église sont maintenant complètement occupées par les personnes déplacées, et près de 75 familles ont monté des tentes dans les régions environnantes. Nous attendons même davantage de familles dans les prochains jours et nous travaillerons avec nos partenaires pour répondre à leurs besoins les plus immédiats.

Sur une note plus positive, nous nous réjouissons d'avoir gagné un accès limité à Vaharai, une zone de Batticaloa recevant de nombreux milliers de personnes déplacées du district voisin de Trincomalee. L'UNHCR et d'autres agences ont visité Vaharai jeudi 17 août, pour évaluer les besoins afin de pouvoir assurer la distribution effective de l'aide humanitaire aux communautés affectées. Nous avons aussi évalué la distribution des biens de secours déjà fournis par convoi dans cette zone le week-end dernier.

Depuis que le redoublement des combats en avril, nous avons enregistré plus de 162 200 personnes qui ont fui leurs maisons mais qui restent dans leur pays, alors que 6 672 ont traversé le Palk Strait pour devenir des réfugiés dans l'Etat indien du Tamil Nadu.