Sri Lanka : aider les nombreuses personnes qui ont fui les récents combats
Sri Lanka : aider les nombreuses personnes qui ont fui les récents combats
Depuis samedi, nous sommes venus en aide à quelque 21 000 Sri Lankais qui fuient le récent conflit au nord-est du pays. Les 21 000 personnes ont été déplacées de la ville de Muthur, qui franchit la baie de Koddiyar depuis le port de Trincomalee.
Ces personnes déplacées trouvent refuge principalement dans les écoles et les mosquées. Quelques-unes se trouvent dans des familles d'accueil à Kantale, Thankmaplagama, Kinniya et dans la ville de Trincomalee. Kantale (au sud-ouest de Muthur) est maintenant engorgée et ne peut héberger davantage de personnes déplacées. Notre personnel fait état de combats sporadiques qui se poursuivent autour de Muthur et d'échanges de coups de feu.
En partenariat avec les organisations locales non-gouvernementales, l'UNHCR a distribué 1 800 bâches en plastique, 2 000 jerrycans et 2 000 nattes aux personnes déplacées. (D'autres agences ont distribué d'autres ustensiles domestiques de base). En outre, notre bureau à Trincomalee prévoit de distribuer 1 500 autres bâches en plastique afin que des cuisines communes puissent être installées. Nous faisons également parvenir des équipements culinaires aux cuisines communales.
Nous avons par ailleurs acheté certains articles, tels que des sous-vêtements, à Trincomalee pour qu'ils soient distribués aux personnes déplacées particulièrement vulnérables, à la demande des autorités sanitaires. Nous enverrons également dans les prochains jours des nattes supplémentaires, des jerrycans, des sets de cuisine et des kits d'hygiène dans la zone.
Nous n'avons pas accès à Muthur, où l'on rapporte que 4 000 personnes sont bloquées, ni à Eachchilanmpattai, où l'on fait état de quelque 11 000 personnes vivant dans une situation d'extrême détresse.
Sur le même sujet, nous nous sommes joints aux autres agences des Nations Unies et aux organisations non-gouvernementales présentes au Sri Lanka pour condamner le plus fortement possible l'assassinat des 15 employés de l'ONG française Action contre la Faim, qui travaillaient à Muthur depuis le tsunami de décembre 2004. Ces meurtres resteront dans les pages les plus sombres de l'histoire de l'aide humanitaire au Sri Lanka.
Nous avons également rappelé tant aux forces gouvernementales sri-lankaises qu'au Mouvement des Tigres libérateurs de l'Eelam Tamoul (LTTE) leurs devoirs et responsabilités d'assurer une protection et une assistance humanitaire aux personnes déplacées internes.
Avant la dernière éruption de violence, plus de 312 000 personnes avaient déjà été déplacées à l'intérieur du Sri Lanka depuis 1983. Quelque 67 000 d'entre elles avaient reçu l'assistance de l'UNHCR dans des centres sociaux à travers tout le pays. En avril de cette année, depuis la fin du cessez-le-feu conclu en 2002 et avant les déplacements provoqués cette semaine, un autre groupe de 50 000 personnes avaient fui leurs maisons pour trouver refuge ailleurs dans le pays. De plus, le nombre de personnes ayant fui le pays vers la région du Tamil Nadu au sud de l'Inde a atteint 5 658 personnes depuis janvier. Nous sommes présents au Sri Lanka depuis 1987, apportant protection et assistance aux personnes déplacées par le conflit.