Reprise du rapatriement depuis le Kenya vers l'Etat de Jonglei au Sud-Soudan
Reprise du rapatriement depuis le Kenya vers l'Etat de Jonglei au Sud-Soudan
L'UNHCR a repris l'opération de rapatriement de réfugiés soudanais vers l'Etat de Jonglei, une région située à l'est du Sud-Soudan, depuis le Kenya. Des accrochages entre tribus survenus à la fin de l'année dernière avaient contraint l'UNHCR à suspendre temporairement son opération de rapatriement vers cette région, principalement depuis Kakuma, au nord-ouest du Kenya. Au moins 30 personnes avaient été tuées durant ces heurts - qui avaient été provoqués par des vols de bétail - et quelque 100 autres avaient été blessées.
Dans la mesure où la situation sécuritaire s'est améliorée au cours des dernières semaines à Bor, la capitale de l'Etat de Jonglei, nous avons décidé de reprendre les retours par voie aérienne. Les rapatriements ont repris le 24 janvier et les retours vont se poursuivre à raison de quatre vols par semaine en moyenne depuis Kakuma sur un avion affrété par l'OIM. En 2007, nous avons assisté 3 000 réfugiés à rentrer dans l'Etat de Jonglei.
Le camp de Kakuma accueille actuellement 46 000 réfugiés soudanais qui vont rentrer chez eux, principalement à Jonglei.
Dans les prochaines semaines, les retours organisés se concentreront dans et autour de Bor, à 200 kilomètres au nord de Juba, la capitale du Sud-Soudan. Les autres régions de retour de réfugiés à l'intérieur de l'Etat de Jonglei sont Pochalla, Pibor et Akobo, près de la frontière avec l'Ethiopie.
Le développement limité des infrastructures de base représente l'un des principaux défis dans les régions de rapatriement. Dans l'Etat de Jonglei, l'UNHCR a aidé à creuser des puits ainsi qu'à réhabiliter et construire des centres de santé et des écoles. Depuis le début de l'opération de rapatriement en 2005, nous avons assisté plus de 80 000 réfugiés soudanais à rentrer depuis la République démocratique du Congo, la République centrafricaine, l'Ouganda, le Kenya, l'Ethiopie et l'Egypte. Quelque 90 500 autres rapatriés sont rentrés par leurs propres moyens.