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RD Congo : Le HCR exhorte à répondre aux besoins massifs des déplacés en termes d'abris

Points de presse

RD Congo : Le HCR exhorte à répondre aux besoins massifs des déplacés en termes d'abris

14 Décembre 2018
Une famille déplacée congolaise dans un abri de fortune à Bunia, en République démocratique du Congo. Juillet 2018.

Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, est vivement préoccupé par le grand nombre de personnes laissées sans abri par les combats en République démocratique du Congo (RDC). En raison de la poursuite des violences, les organisations humanitaires n'ont pas accès à plusieurs régions, pour fournir une aide même la plus élémentaire aux personnes dans le besoin.

Le HCR estime que le logement d’environ 1,5 million de personnes est endommagé ou détruit. Les évaluations sont basées sur les conclusions d'un groupe de travail sur les abris, dirigé par le HCR et qui a enquêté dans sept des 26 provinces de RDC entre mai et novembre 2018.

Des affrontements meurtriers impliquant des groupes armés et les forces gouvernementales, ainsi que des attaques ciblées, ont réduit en cendres de nombreuses habitations. Des matériaux de construction et de toitures ont également été pillés et démantelés. Des personnes forcées de fuir rapportent que des villages entiers ont été incendiés et rasés.

Dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu, à l’est de la RDC, environ 88 000 habitations ont été détruites ou endommagées par la violence.

Beaucoup d’habitants n'ont eu d'autre choix que de fuir en quête d’abri, et ils comptent sur des familles d'accueil pour les héberger. Ceci met à rude épreuve des ressources déjà limitées, forçant certains à fournir des services sexuels ou à recourir au travail des enfants.

Dans des installations spontanées, les résidents vivent dans le dénuement et dans des conditions effroyables. Ils dorment dans des huttes faites de branches et de sacs en plastique. Peu protégés contre les éléments ou les intrus, ils sont exposés aux maladies. Le peu de possessions qu’ils ont encore finissent souvent par être volées. Les femmes et les jeunes filles sont exposées à un risque aigu de violence sexuelle.

Dans la zone touchée par le virus Ebola près de Beni, au Nord-Kivu, plus de 1 300 cas de violations des droits de l'homme contre des civils ont été enregistrés ces trois derniers mois, dont des attaques physiques, des tueries aveugles, des pillages et des enlèvements.

En Ituri, ces dernières semaines, des assaillants souvent non identifiés ont de nouveau attaqué des positions militaires et des civils. Suite à la nouvelle vague de violence qui frappe le territoire de Djugu en Ituri depuis septembre dernier, le HCR a reçu des informations faisant état de près de 100 000 personnes nouvellement déplacées dans la province.

On estime que plus d'un million de Congolais de RDC sont devenus des déplacés internes en 2018.

Le HCR exhorte toutes les parties à la violence à cesser immédiatement de prendre pour cible des civils et appelle également le gouvernement de RDC à lutter contre les causes des déplacements forcés ainsi qu’à s'engager dans la recherche de solutions pour les victimes.

Nous exhortons également la communauté internationale à fournir des fonds supplémentaires, n'ayant reçu que 46 % des 201 millions de dollars nécessaires à nos opérations en RDC pour 2018.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :

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