Pakistan : La fermeture des camps établis suite au séisme commence aujourd'hui
Pakistan : La fermeture des camps établis suite au séisme commence aujourd'hui
La fin de l'hiver approchant dans la zone frappée par le tremblement de terre au Pakistan, les autorités pakistanaises ont annoncé que l'opération de fermeture des camps commencerait aujourd'hui et que la plupart seraient fermés d'ici la fin mars.
En tant qu'agence chargée de la gestion des camps dans le cadre de cette opération, l'UNHCR reconnaît la nécessité, pour les personnes concernées, de reconstruire leur vie, cinq mois après la tragédie du 8 octobre 2005. Nous avons cependant demandé aux autorités de s'assurer que ces retours s'effectuent sur la base d'un choix informé et volontaire. Nous avons aussi demandé que des dispositions soient prises pour les personnes vulnérables qui ne sont pas encore en mesure de rentrer chez elles.
Avant même la date limite, certains résidents des camps sont rentrés chez eux de leur propre chef. Certaines familles des camps de Dharra, Kattai et du nouveau Bhogarmang ont démonté leurs tentes et emporté les quelques biens qu'ils avaient reçus pour rentrer dans la Vallée de Siran dans la Province frontière du Nord-Ouest. Plusieurs dizaines de familles sont également reparties chez elles depuis le camp de Bella Nour Shah à Muzaffarabad, alors que certains chefs de famille du camp de Bagh's Namanpura ont fait des visites chez eux, à Behdi, pour évaluer les conditions de retour.
Avec 134 équipes d'urgence et 60 équipes mobiles chargées des questions techniques et de la gestion des camps, l'UNHCR apporte son soutien aux autorités pakistanaises en prenant en charge plus de 147 000 survivants du tremblement de terre dans 153 camps de secours comprenant un minimum de 50 tentes.
Pour s'assurer que les retours sont informés et volontaires, nos équipes sur le terrain participent à la Commission régionale de secours et à l'Organisation de gestion des camps pour discuter de ces retours avec les populations concernées. Leurs principales sources d'inquiétude sont la disponibilité de la terre, la réhabilitation des routes, l'hébergement, l'eau potable et la nourriture dans leurs villages.
Nous contribuerons à la fourniture d'un colis de retour aux survivants du séisme, une fois terminées les discussions avec le gouvernement et les agences internationales sur son contenu.
La semaine dernière, l'UNHCR a remis au gouvernement les résultats du recensement mené dans 170 camps de secours dans les provinces du Cachemire pakistanais et de la Province frontière du Nord-Ouest. Cette information sur les régions d'origine et sur les groupes vulnérables aidera le gouvernement à planifier les phases de retour et de réhabilitation.
Inévitablement, certaines personnes vulnérables ne pourront pas rentrer chez elles immédiatement. Cela inclut notamment celles qui ont été gravement handicapées, qui ont perdu leur conjoint ou qui ont perdu leur terre lors des glissements de terrain. Des centres urbains comme Balakot et Muzaffarabad ont été complètement détruits. Il faudra du temps pour les reconstruire. Les autorités ont identifié plusieurs camps qui pourraient accueillir la population déplacée restante.
Nous achevons actuellement notre enquête sur les personnes vulnérables dans les camps, et nous partagerons nos conclusions avec le gouvernement une fois finalisées. Dans les camps de Muzaffarabad, nous identifions les personnes qui ont besoin de prothèses, de chaises roulantes, de béquilles et de cannes de marche avant qu'elles ne rentrent chez elles.
Dans certains camps, la Commission Internationale Catholique pour les Migrations (ICMC) a lancé plusieurs projets financés par l'UNHCR. Ils incluent des conseils psychosociaux et des formations professionnelles pour aider les personnes à aller de l'avant et à retrouver leur autonomie après leur retour chez elles, et pour ceux qui restent dans les camps pour le moment. Seront notamment dispensées des formations d'électricien, de charpentier, de plomberie, de maçonnerie pour les hommes et de couture et de broderie pour les femmes.
Le Norwegian Refugee Council, la Commission des droits de l'homme du Pakistan et l'ICMC ont également mis en place des centres d'assistance juridique et des équipes mobiles dans la zone du tremblement de terre pour traiter des questions légales liées au retour, notamment les droits fonciers, la propriété et les compensations possibles.