Opérations du HCR après le tsunami en Asie
Opérations du HCR après le tsunami en Asie
Après le tsunami, les efforts de secours de l'UNHCR dans la province indonésienne d'Aceh se concentrent tant sur l'hébergement d'urgence et de secours dans les villages dévastés et encore isolés que sur les travaux préparatoires pour aider à la reconstruction de communautés. Cette semaine, les hélicoptères suisses ont acheminé avec l'UNHCR du matériel d'urgence dans le petit village de Keude Panga, à 20 km au sud de Calang, où l'Agence estime à 2 000 le nombre de personnes déplacées ayant besoin d'assistance. Huit tonnes de tentes, couvertures, kits de cuisine et nattes ont été envoyés dans ce village, coupé de nos bases opérationnelles de Calang et Meulaboh en raison de ponts et routes détruits. L'Agence continue de convoyer par hélicoptère d'autres matériels nécessaires.
Pendant ce temps, dans le village détruit de pêcheurs de Krueng Sabe, à 8 km de Calang, l'UNHCR, les autorités indonésiennes et les autres Agences travaillent ensemble à un programme de restauration et de reconstruction. Quelque 50 % de la population de Kreung Sabe a été emportée par le tsunami, et 4 000 autres personnes ont été déplacées. Mais les familles de pêcheurs ayant survécu aux vagues géantes sont inébranlables, elles veulent recommencer leur vie au même endroit. Elles ont clairement indiqué que ce village est le berceau, qu'elles en connaissent la terre et la mer et qu'elles ne veulent en aucun cas être relocalisés. Tout en respectant les choix des villageois, le plan de reconstruction prendra en compte la fourniture d'un hébergement permanent, ainsi que les infrastructures nécessaires, y compris la construction de mosquées, les services de santé, l'accès à l'eau, l'assainissement et l'éducation. Une attention spéciale sera accordée aux groupes vulnérables, notamment les enfants isolés, les familles avec un seul parent survivant et les personnes âgées. Un expert en planification de l'UNHCR se trouve dans ce village pour aider à la cartographie du site. Pendant ce temps, l'UNHCR a monté 500 abris temporaires la semaine dernière.
Plus loin, le long de la côte ouest à Meulaboh, l'UNHCR agrandit le site du camp de Lehan (Perum Nas Lapang) qui a récemment été identifié et prévu pour héberger 112 familles. Toutefois, les autorités indonésiennes ont déplacé 135 familles, hébergées auparavant dans des familles d'accueil, vers ce camp. Afin d'héberger ces familles supplémentaires, l'UNHCR travaille à l'agrandissement du camp afin d'accueillir 56 tentes familiales supplémentaires.
Les négociations pour installer un second camp UNHCR à Alue Peunyarentg ont été suspendues par les autorités indonésiennes qui ne semblent pas d'accord sur la localisation du site. Le camp était prévu pour accueillir 350 familles qui vivent actuellement dans des conditions plus que précaires. Les négociations concernant ce site avaient commencé il y a une semaine et se sont poursuivies pendant 5 jours jusqu'à ce qu'elles soient suspendues. Depuis lors, trois autres sites ont été proposés à l'UNHCR. Toutefois, la décision finale ne sera prise que lorsque les autorités concernées seront de retour en ville pour donner leur feu vert.
Au Sri-Lanka, plus de 160 000 personnes ont reçu de l'UNHCR des bâches parmi d'autres matériels non alimentaires dont la distribution se poursuit. L'UNHCR travaille également avec les autorités locales dans le sud et le nord-est pour fournir 2 000 tentes aux personnes qui en ont le plus besoin - les familles vulnérables ou ceux qui quittent les bâtiments publics tels que les écoles. Ces tentes ont été acheminées par le Croissant Rouge Saoudien depuis la Jordanie. Quelque 2 500 autres devraient arriver ce week-end depuis le Pakistan, gracieusement offertes par AmeriCares. 5 500 tentes supplémentaires devraient arriver depuis la Jordanie vers la mi-février, offertes par une ONG koweïtienne, l'Organisation Charitable Internationale islamique.
Dans le même temps, l'UNHCR entreprend une étude sur les besoins spécifiques et attentes des personnes déplacées internes en matière d'information sur la relocalisation. L'évaluation, qui devrait prendre une dizaine de jours, portera sur 300 ménages dans l'est (Ampara), au sud (Galle) et au nord (Jaffna). Les informations collectées permettront à la communauté internationale de soutenir le processus de décision des gouvernements sur la relocalisation / réinstallation des personnes déplacées internes en accord avec les directives de l'ONU sur le déplacement interne.