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Note du HCR sur l'intégration des réfugiés dans l'Union européenne

Points de presse

Note du HCR sur l'intégration des réfugiés dans l'Union européenne

11 Mai 2007

A l'occasion d'une rencontre informelle des ministres de l'Union européenne en charge des questions d'intégration organisée par la présidence allemande de l'Union européenne les 10 et 11 mai à Postdam, en Allemagne, l'UNHCR a publié une note contenant plusieurs recommandations sur les moyens d'aider les réfugiés à s'intégrer dans l'Union européenne.

Dans le cadre de son mandat, qui consiste notamment à aider les pays à remplir leurs obligations envers les demandeurs d'asile et les réfugiés, l'UNHCR a récemment mené une série d'évaluations dans plusieurs pays de l'Union européenne pour identifier les principaux obstacles à l'intégration des réfugiés et des autres personnes qui ont besoin d'une protection internationale.

Ces obstacles incluent notamment une connaissance insuffisante des langues locales et des différences culturelles, le manque de compréhension dans les sociétés d'accueil de la situation spécifique des réfugiés, des attitudes discriminatoires et un manque d'ouverture envers les étrangers, ainsi que l'impact psychologique d'une inactivité prolongée pendant les procédures d'asile.

Leur accès limité aux droits a également été identifié comme un obstacle pour l'intégration des personnes qui se voient accorder une protection subsidiaire. L'UNHCR a plaidé, de manière répétée, pour que ces personnes bénéficient des mêmes droits et possibilités d'intégration que celles qui ont été reconnues comme étant des réfugiés en vertu de la Convention de 1951 sur le statut des réfugiés. Leurs besoins de protection internationale sont les mêmes et sont fréquemment d'aussi longue durée que ceux des réfugiés.

Dans le cas des demandeurs d'asile, les politiques d'accueil devraient être établies pour minimiser leur isolement et leur mise à l'écart des communautés d'accueil, ainsi que pour leur donner l'opportunité d'acquérir et de développer des compétences linguistiques et professionnelles utiles, et pour les aider dans leur recherche d'emploi.

Une telle approche renforcerait les compétences et les ressources individuelles des personnes concernées et permettrait aux demandeurs d'asile et aux réfugiés de devenir des membres actifs de la société, augmentant ainsi leurs chances d'une intégration réussie dans leur pays d'accueil ou de réintégration dans leur propre pays après leur retour. Le travail permet aux personnes non seulement d'obtenir un revenu mais également d'acquérir une indépendance, un statut social et une reconnaissance.

Le logement, qui permet de construire des relations avec la communauté d'accueil, est également important pour la future intégration. La détention, même pour une courte période, peut avoir des effets à long terme sur les personnes et sur leur capacité à s'adapter à la société d'accueil et à l'intégrer, particulièrement dans le cas des enfants et des personnes traumatisées.

Bien qu'ils répondent aux besoins immédiats d'hébergement des demandeurs d'asile, les centres collectifs d'accueil peuvent avoir pour effet de les isoler des communautés d'accueil. De fréquents changements de résidence exacerbent le sentiment d'instabilité et gênent la fréquentation régulière de l'école par les enfants.

Bien que certains défis d'intégration auxquels doivent faire face les réfugiés s'appliquent aussi aux immigrants, l'UNHCR encourage les Etats membres de l'UE à développer des politiques d'intégration qui prennent en compte les besoins particuliers des réfugiés, des demandeurs d'asile et des bénéficiaires de protection subsidiaire.